les planches de l'inspection des carrières de paris de 1968 à nos jours

 

 

 

 

Carrières, souterrains &

CATACOMBES DE PARIS

Atlas souterrain de l'inspection générale des carrières

 


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généralites

puits et autres légendes

Les carrières, les planches de l'inspection des carrières,et l'inspection générale des carrières.

 

Explication des nomenclatures concernant les puits et précisions sur les vestiges d'anciennes exploitations

     

présentation générale

 

planches d'assemblages

Comment lire simplement une planche IGC, à quoi correspondent les principales légendes de ces cartographies

 

Echelles, numérotations des planches et correspondances des plans d'assemblages des planches IGC anciennes et nouvelles

 

   

couleurs des planches

 

géologie et géotechnique

Codes couleur des plans de l'inspection des carrières et contenu de chaque couche constituant une planche I.G.C.

 

Coupes géologiques et aperçu des  principes généraux de géotechnique appliqués aux souterrains

 

   

mentions particulières

 

planches igc techniques

La mécanique des roches expliquée simplement, et les risques que présentent les différents types de carrières

 

Extraits de légendes et de planches techniques des carrières d'île de France, commentées et expliquées

fontis et accidents geologiques

 

actualisations et mise à jour

Qu'est ce qu'un Fontis?  Mentions liées aux accidents géologiques, ciels tombés, affaissements et effondrements

 

Exemples des modifications successives jusqu'aux planches actuelles à travers les cartes provisoires de l'IGC

 

liens et bibliographie

Les sites officiels, les liens vers les sites spécialisés ou traitant de cartographies, de planches IGC ou de carrières souterraines.


 

 

 

 inspection des carrières

 

atlas des carrières

 

plan des catacombes

                                     

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Cette étude cartographique du sous sol de Paris va nous amener à découvrir les anciennes planches de l'Atlas des Carrières de Paris. Ce chapitre consacré à la cartographie souterraine nous emmène dans le monde des planches IGC modernes, de Paris et de la région Parisienne, au travers des topographies, des commentaires et des plans d'assemblages. Les deux autres volets consacrés aux très anciens plans du premier atlas de 1855  et à l'histoire des plans des Catacombes  vous sont proposés sur ces deux sites respectifs : [Atlas de 1855] et [Catacombes de Paris]

Ceux qui le souhaitent pourront bien entendu télécharger et imprimer certains de ces plans sous différents formats à titre de documentation ou tout simplement décoratif en suivant ces liens et en particulier le plan géologique de Paris.

 

L'exploitation des carrières souterraines et à ciel ouvert : Les diverses cartographies que nous allons découvrir reflètent l'état géologique de l'île de France. La région est particulièrement abondante en  calcaire, en craie, en sables, en argile et en gypse. Ces ressources ont été exploitées depuis le moyen âge et sans doute même depuis l'antiquité. Elles ont la particularité d'être, et d'avoir été, des matières premières de premier ordre, utilisées quotidiennement, aujourd'hui, et plus encore pendant les siècles précédents. Le calcaire communément taillé pour la construction, sert également en poudre à la confection de ciments ou de chaux. Le gypse, pour la fabrication de plâtre, la craie pour l'enrichissement des cultures ou  la confection du fameux blanc d'Espagne; le sable pour la confection de mortiers ou de verre, et l'argile pour fabriquer de poteries, de tuiles ou de briques.

Les Vides, les Consolidations et les Cartes souterraines : L'extraction intensive de ces matériaux, en particulier aux 18ème et 19ème siècles, a laissé de nombreuses traces. Les grandes exploitations à ciel ouvert ont pu être remblayées pour combler ces immenses fosses, mais l'extraction souterraine représentant des volumes se chiffrant en millions de mètres cube, à laissé des vides trop importants pour être tous comblés. On a donc du recourir à des méthodes de consolidation pour maintenir ces vides en place, en utilisant des murs, des piliers maçonnés, et en remblayant ou injectant certaines parties ne pouvant être préservées sans présenter de danger pour les habitations ou les terrains se situant à l'aplomb. Pour connaître précisément l'état de ce sous sol, inspecter ces vides et pouvoir prévenir les risques,  il a fallu mettre en oeuvre une rigoureuse cartographie de toutes ces cavités.

   

L'inspection Générale des Carrières (IGC): Après ces anciennes et intensives exploitations du sous sol, ces immenses vides sont restés en place. Les priorités des carriers étaient alors d'extraire et de vendre les plus grosses quantité de matériaux possible, en se souciant peu du devenir de ces cavités. Cette préoccupation devint d'actualité dès que d'énormes effondrements se produisirent en plein Paris. Un service fut alors crée pour rendre compte des dangers imminents que présentaient ces carrières souterraines, d'en dresser des cartes précises et de pourvoir aux travaux les plus urgents. Le premier service de l'inspection Générale des carrières était né, dirigé par M. Charles Axel Guillaumot qui dès 1777 entrepris d'exécuter ces travaux, poursuivis  par ses successeurs jusqu'au début du XXème siècle.  Ce très ancien service existe encore. Ses missions se sont diversifiées mais demeurent globalement les mêmes : prévenir les risques majeurs inhérents aux vides de carrières, conseiller les administrations et les professionnels du bâtiment sur la nature des sols, informer les particuliers, dresser et mettre à jour les cartographies du sous sol de Paris et d'île de France.

Où consulter les planches IGC ? La plupart des cartographies sont librement disponibles aux différents services de l'Inspection Générale des Carrières. Ces documents peuvent être consultés sur place et il est surtout possible de faire l'acquisition de ces très belles planches papier, réalisées en tirage d'imprimerie en très grand format. Notons au passage que ces tirages sont pratiquement vendus à prix coûtant, et que leur très faible rentabilité risque malheureusement de provoquer leur progressive disparition. Il serait extrêmement dommageable que ces archives disparaissent au profit de versions informatiques piratées de mauvaise qualité. L'objectif de ce site n'est pas de les diffuser mais uniquement de permettre d'en comprendre le contenu.

Des tableaux d'assemblages sont consultables en annexe si vous souhaitez connaître une références et faire l'acquisition d'une planche en particulier.

IGC Paris

1 place Denfert Rochereau - 75014 PARIS

 

IGC Versailles

145/147, rue Yves Le Coz 78000 VERSAILLES

 

 

Commençons par jeter un oeil sur une planche avant de rentrer dans les détails du plan lui-même. On parle ici de "planche" pour décrire cet ensemble constitué de légendes, de nomenclatures, de références et de commentaires. Ce qui se trouve dans les marges est aussi important que la topologie des lieux. C'est en tout cas une aide précieuse pour la compréhension du document. On va naturellement y trouver le titre et le nom du service (1a) ainsi que l'année d'édition et des révisions (1b).  Jusque là, pas de surprise, ce sera l'Atlas des carrières, constitué par les services de l'inspection générale des carrières.

 

Comme nous le verrons par la suite sur les plans d'assemblages, chaque planche est numérotée et localisée sur une grille. Cette référence est tout d'abord portée en haut à gauche (2a), située par rapport aux autres planches voisines sur un petit schéma. Dans certains cas particuliers certaines seront "à cheval" sur deux secteurs compte tenu de la particularité géographique des lieux. Si aucune planche n'a été dressée dans la périphérie, les cases sont laissées en blanc sans numérotation. ( On pourra aussi constater que certaines planches ont été numérotées et jamais réalisées... :-) ) En complément, sont indiquées en haut à droite (2b) le numéro de la planche et en bas à droite une correspondance avec les anciennes numérotations (2c) ayant été remplacées par des références plus simples en 1968 (voir plus bas).
   
Pour être plus facilement localisables, les noms des communes concernées par cette topographie est indiqué en haut à gauche (3a). On y trouvera également le département et même le nom des rues (3b). Enfin, l'ensemble de cette carte sera précisément située par rapport à l'Observatoire de Paris, situé sur le méridien,  servant traditionnellement de point de référence à toutes les cartes. Toutes les coordonnées seront donc relatives à ce point et reportées sur une grille très précise dont on trouvera les cotes à chaque angle du plan (dans les petits ronds jaunes). On notera une double numérotation : en caractères droits, par rapport à l'observatoire, et en caractères penchés par rapport à la projection Lambert*
   
De chaque coté, sont détaillés une liste de puits  localisés selon les coordonnées évoquées ci-dessus (4). On y trouvera leurs caractéristiques, leur localisation, leur profondeur, la hauteur de l'exploitation (hauteur de la galerie) et l'épaisseur du recouvrement (depuis la galerie jusqu'à la surface). Ces détails très utiles permettront de prendre ces points de référence pour connaître la profondeur d'une galerie voisine par exemple. Un ou deux puits par planche font l'objet d'une coupe géologique détaillée (5) sur lequel on pourra observer la compositions des différentes couches de roches présentes à cet endroit précis et leurs épaisseurs respectives : ce sont les puits 2 étoiles.
   
Enfin, Tout en bas de la planche se trouvent un certain nombre de légendes permettant de définir les limites de villes, de rues, de propriétés (les légendes planimétriques : 6a) et une légende générale des codes couleurs et des symboles ou sigles utilisés (6b). Il est important de noter que ces nomenclatures sont adaptées à chaque carte et qu'on trouvera des ajouts de couleurs selon les particularités géologiques locales et même quelques variations dans les teintes utilisées selon les années et les procédés d'impressions. On obtiendra ainsi des planches avec les même légendes, mais des couleurs plus ou moins vives pour les représenter. Enfin, et en bas à droite, se trouve un petit paragraphe de notes explicatives (6c), dont le texte fort explicite et parfois variable définit certains termes ou symboles (hagues, piliers, fontis...)

*Référence cartographique utilisée pour dresser les cartes, notamment IGN. Cette projection d'origine militaire définit les normes de représentations cartographiques par rapport aux parallèles. Elle est parfois modifiée et reprécisée, si bien qu'on peut trouver des coordonnées correspondant aux projections Lambert 1, Lambert 2, Lambert 69 ou Lambert 93 (utilisé pour le GPS depuis 2000)... toujours situées par rapport au méridien de Greenwich.

 

Comme nous l'avons vu plus haut, tout commence très simplement. Il suffit qu'un gisement de roche, de craie, de gypse, ou comme ici, de calcaire, ait été extrait du sous sol pour que demeurent des vides plus ou moins bien consolidés. Au 18ème siècle, l'IGC est chargée d'inspecter et de cartographier ces lieux en localisant notamment les carrières souterraines par rapport à la surface et en mentionnant leurs particularités.

- L'ensemble de ces cartes permet de connaître précisément ce qui se trouve aussi bien au dessus, qu'en dessous.  -

On va donc voir dans le détail comment ça marche. Tout d'abord, on va essayer d'imaginer une de ces planches répartie en plusieurs calques transparents. Un petit effort d'imagination suffira pour que chaque couleur représente une couche. Une petite modélisation et hop, c'est magique on va obtenir chacune de ces  informations sur des feuillets différents :

Le premier pour la surface : les dessins des rues et des bâtiments (en tracés noirs)

Le second pour les masses de calcaire (ce qu'il reste du banc de roche après l'extraction) ; en jaune

Le troisième pour les consolidations, murs, piliers, ouvrages construits par la main de l'homme : en rouge/bordeaux

Le dernier va contenir la masse la plus importante : les parties comblées où le calcaire a été remplacé par du remblai. (en beige)

Et voilà, on a maintenant plusieurs feuilles à partir desquelles on va tenter d'extraire des informations.

 

Nous allons donc considérer désormais que ces plans figurés sur de grandes feuilles de papier sont en fait en 3 dimensions comme sur le croquis ci-dessus. La planche sera donc le reflet de la surface, mais aussi et surtout, une projection de ce qui se passe en profondeur. On va donc faire comme si on lisait 3 plans, représentés sur 3 feuilles.

 

Se situer sur une planche IGC par rapport à la surface. Une planche se lit un peu comme une carte routière qu'on aurait beaucoup agrandie.  Pour situer un endroit, il suffira de trouver tout d'abord la bonne rue, le quartier... exactement comme sur une carte "normale". On va également trouver les délimitations cadastrales de la propriété en question et le numéro auquel il se rapporte, autrement dit, le numéro de chaque immeuble. On ne va se soucier de rien d'autre que de ce premier calque où toutes les indications sont figurées en noir. Normalement, ça correspond aux fondations du bâtiment... si bien entendu, celui-ci n'a pas été modifié depuis la dernière édition de la planche. Certaines ne sont plus actualisées depuis 1960, le plus souvent parce qu'elles ne contiennent pratiquement aucun vide de carrière, voir aucun, et que l'actualisation n'a pas lieu d'être. Une planche "récente" datant d'il y a 10 ou 20 ans... restera tout aussi précise qu'une planche des années 60 si aucun travaux n'ont été effectués depuis, ou qu'aucun événement géologique n'est venu les perturber.

 

Nous sommes donc à l'endroit voulu. Tout ce qui se trouve en couleur et en dessous de ce point est souterrain. S'il n'y a pas de couleur, et que la planche est toute blanche, on aura donc traversé "les calques" sans trouver de vide. La raison en est simple : soit il n' en a pas, soit ils sont totalement inaccessibles et demeurent inconnus. On entend par là qu'ils n'ont jamais été répertoriés, et ce depuis les toutes premières cartographies souterraines.  Si l'existence d'un vide, même comblé, avait été constatée, par forage, inspection ou archive cartographique, elle aurait été systématiquement mentionnée. C'est la raison pour laquelle ces plans constituent à la fois une référence géographique, mais aussi la mémoire historique, puisqu'ils suivent les diverses évolutions du sous-sol et en conservent la trace depuis près de 250 ans.

   
Profondeurs et hauteur de recouvrement. A présent imaginons qu'à cet endroit précis la planche n'est pas "blanche", c'est qu'il y a "quelque chose". Pas de quoi s'alarmer pour autant ; Paris et de nombreuses communes d'île de France sont très largement bâtis sur d'anciennes exploitations, cela n'a rien d'exceptionnel. La question est de savoir à quelle profondeur se situent ces couches et ce qu'elles contiennent. Cette hauteur de recouvrement est en moyenne d'une vingtaine de mètres, ceci pouvant varier d'une hauteur de 5 à 35 m... et même parfois d'avantage. Sur une planche IGC "classique", la profondeur n'est pas directement mentionnée, on peut cependant se référer aux nombreux puits qui sont précisément indiqués. La profondeur du puits est logiquement celle du recouvrement.
   
Puits et étoiles : On ne s'intéressera donc qu'à une chose : les puits à 1 étoile, et les puits à 2 étoiles. Les autres ne nous intéressent pas pour le moment. Pas faciles à trouver... ils sont indiqués en marron. On trouve en général une bonne vingtaine puits à 1 étoile, et un à deux puits à 2 étoiles par planches. Les premiers font l'objet d'une attention particulière. En marge, on peut connaître leur exacte localisation (leur adresse) mais surtout leur profondeur et la hauteur de la galerie située à son niveau. Les puits à 2 étoiles sont encore plus détaillés puisque pour chacun d'entre eux, une coupe géologique a été effectuée et mentionne très précisément de quoi se compose le sous sol, depuis sa base,  jusqu'à la surface. Si on veut connaître la hauteur de recouvrement d'une galerie, il suffit de trouver le puits le plus proche et de lire en marge de la planche les informations qui s'y rapportent.*

 

* C'est une indication fiable, et c'est de toute façon le seul moyen. On pourra remarquer que sur ces cartes ne son pas indiquées les courbes de niveau ou les reliefs. Les repères sont donc constitués des puits et des sondages dont les profondeurs sont indiquées.

 

Nature des sols Parisiens, et lecture des couches de couleur des planche IGC : On connaît déjà une couleur bien utile : le blanc qui nous renseigne sur l'absence de vides connus. C'est déjà ça.  On pourrait donc se reporter à la splendide légende générale des planches des carrières et à ses camaïeux de couleurs pastelles mais on va se limiter aux quelques couleurs les plus fréquemment rencontrées : le beige, le jaune, l'orange, le bordeaux et le bleu.

Extrait de l'échelle colorimétrique - source : Inspection des Carrières -

 

Le beige présente un grand avantage, c'est qu'il symbolise toujours la même chose : un vide remblayé, quelle que soit la nature de l'étage géologique que détaille la planche en question. On retiendra donc seulement que le vide à été comblé par de la terre, des déchets d'extractions, enfin bref, avec tout ce qui permet un bourrage le moins coûteux possible, réutilisant des matériaux de déblaiement souvent issus de chantiers de voie publique ou de construction dont on ne sait pas quoi faire en surface. Ces parties comblées sont souvent entrecoupées de petits murs (traits rouges) pour bien maintenir ces matériaux meubles en place. Un vide ainsi comblé peut bien entendu encore s'affaisser, mais les conséquences seront moindres... cette technique offre donc une relativement bonne solution aux problèmes de stabilité du sous sol, mais empêchent cependant de connaître l'évolution ultérieure d'une partie comblée.
   
Le Jaune omniprésent dans les carrières du Sud de Paris indique la présence de roche calcaire. ( Pour les carrières de gypse ou de craie, ces couleurs seront le violet, le bleu et le vert, ou le rose le bleu et le vert. selon les étages). Cette couleur est plutôt rassurante puisque le calcaire est une roche relativement résistante. Il s'agit du banc de roche principalement présent aux contours de la carrière au delà desquels aucune exploitation n'a été faite. Ils sont donc toujours suivis de zones blanches, dans lesquelles on présume que le banc de roche s'étend (mais qu'on ne peut évidement pas connaître dans sa globalité puisqu'il forme une masse gigantesque et compacte de roche). A de nombreux endroits, on trouvera dans ces zones blanches des petits ronds jaunes indiquant que des forages ont été réalisés  pour s'assurer qu'aucun vide résiduel n'est présent, et qu'on n'y a trouvé que du calcaire. Toutes les autres petites masses jaunes sont des piliers tournés ou des "troncs" laissés lors de l'exploitation pour soutenir  les vides. Ce qui se trouvait autour, dans le gisement de calcaire, a été extrait puis généralement remblayé. Ce qui reste, sert de pilier.
   
L'orange indique exactement la même chose que le jaune. Il suffit simplement de savoir que le calcaire se compose de plusieurs couches superposées et qu'on a l'habitude de les distinguer entre celles qui se trouvent au dessus (le banc supérieur) et celles du dessous (le banc inférieur). Ici, il s'agit simplement d'une exploitation des parties inférieures. Ca se complique un peu à partir de là, puisque s'il existe une exploitation sur un second niveau, c'est bien souvent qu'on a aussi extrait le calcaire au premier niveau. Nos calques (voir ci-dessus), tous empilés sur la même feuille vont donc se superposer, et la lisibilité déjà bien chargée des planches va gentiment devenir un casse-tête que même l'IGC aura du mal défaire. Ces masses se suivent, se recouvrent, s'entremêlent, si bien qu'à certains endroits mieux vaut connaître la configuration des lieux pour pouvoir déchiffrer une planche où se superposent deux niveaux. La mission n'est toutefois pas impossible mais demande quand même une certaine habitude.
   
Le rouge (bordeaux) et le bleu sont réservés aux ouvrages de consolidation réalisés depuis près de 250 ans par l'inspection des carrières. Il s'agit essentiellement de murs maçonnés et de piliers qui supporteront ces vides en complément des masses calcaires (les piliers tournés).  Ces piliers maçonnés seront de section carrée ou ronde, formés de gros blocs de pierre sèche empilés les uns aux autres pour former des "piliers à bras", cimentés avec des coffrages (généralement ronds), ou maçonnés selon les normes IGC modernes  : rectangulaire avec une section d'1m40 au minimum. Les murs pourront être faits de pierres sèches imbriquées maintenant les remblais et entrecoupées de piliers à bras (les hagues), ou maçonnés, se terminant par des toits en forme de dallages, de voûtes ou d'encorbellements. Le contour des puits, lui aussi fait de maçonneries sera donc mentionné de la même couleur. Maintenant qu'en est-il des ouvrages réalisés dans les niveaux inférieurs ? Et bien on va lui trouver une autre couleur, le bleu, pour bien les distinguer de ceux qui seront construits au dessus, exactement comme on l'a fait pour distinguer le jaune et et orange du calcaire.
   
Enfin on mentionnera la présence de zones hachurées indiquant tout simplement une injection localisée de mortiers liquides, de composés de sables ou de bentonite (un dérivé de pétrole qui durcit) déversés sous pression par un forage réalisé depuis la surface pour consolider une zone, ou la condamner. Le procédé est relativement coûteux et malheureusement assez aléatoire puisqu'on connaît la quantité de matériau qu'on injecte, mais pas forcément comment il va se répartir, si bien qu'on observe depuis quelques années un ralentissement de ces procédés pour revenir à des consolidations par piliers de béton ou par micro-pieux pour préserver un espace suffisant à une éventuelle inspection ultérieure.

 

 

 

 

 

Si on enlève toutes les couches déjà décrites jusqu'ici, il reste sur la planche une quantité énorme de textes indiquées en tout petit, relevant d'observations simples, rapportées ensuite sur les planches pour apporter un maximum de précision. Il s'agit principalement d'incidents géologiques, et de mentions concernant les puits, les sondages ou les forages.

 

On trouve une multitude de mentions rapportant des incidents géologiques de nature plus ou moins sérieuses, et d'autant plus sur les planches anciennes du 19ème siècle. Non pas que ce sous-sol soit victime d'effondrements généralisés, mais tout simplement qu'il a fallu plus de deux siècles pour les répertorier, les étudier, et bien entendu construire les milliers d'ouvrages permettant de prévenir au maximum les risques géologiques liés au sous sol.  Pour faire simple, il est important de différencier ces anciennes carrières entre elles, et donc de distinguer les matériaux qui les composent. Ce petit chapitre va donc nous amener dans ce qu'on appelle communément la "mécanique des roches".

Les carrières de gypse : Elles présentent un risque maximum, puisqu'elles sont sensibles à l'eau qui forme des poches de dissolution entraînant invariablement des effondrements. Le gypse est généralement protégé par une couche d'argile, qui assure l'étanchéité et évite les infiltrations... et qui a protégé cette roche de l'érosion après sa formation. Mais le sous sol peut être soumis à différentes forces qui en modifient la structure. Il suffit que l'eau pénètre dans ces immenses cathédrales de cristaux solubles pour que l'ensemble menace de s'effondrer. Toute construction est désormais  interdite au dessus et aux abords de ces carrières inévitablement destinées à disparaître, par comblement, foudroyage ou effondrement.

Les carrières de craie :plus solides que les précédentes,elles ont cependant une résistance mécanique assez faible. Ce problème provient de leur composition "fragile" provenant d'une formation dans des mers très calmes où le calcium qui les compose s'est en grande partie agrégé avec des d'éléments organiques. Ces éléments se sont très peu cimentés entre-eux et conservent beaucoup de petits espaces vides. On parlera d'une roche friable, mais qui se maintient beaucoup mieux que le gypse puisqu'elle laisse passer facilement l'eau qui pourrait la traverser, et ce, sans se dissoudre à son contact. Le risque provient donc essentiellement d'une activité qui pourrait solliciter la structure de la roche, quelle que soit son origine.

Les carrières de calcaire : Le Calcaire forme une roche compacte et dure, dont les seuls risques découlent directement de l'exploitation de ces gisements par l'homme. Ces vides ainsi formés nécessitent d'être consolidés ou remblayés pour être maintenus en place. Au contact de l'air, le calcaire s'assèche et se durcit, mais il se laisse facilement pénétrer par l'humidité qui altère sa résistance mécanique. Tous ces puits forés par l'inspection des carrières permettaient donc de ventiler les galeries et de les maintenir en  état. : (on les appelait ainsi les puits d'aération ou puits d'aérage) Les nombreuses consolidations dont elles furent l'objet les préservent en général d'accidents majeurs... on pourrait donc dire que ce qui présente le plus grand danger pour des carrières de ce type est d'être abandonné, muré, et cloisonné.

 

On parlera donc ici de phénomènes qui ne sont pas lié à la structure de la roche elle même mais à des événements ponctuels à l'origine d'incidents prévisibles, déclarés, ou survenus.  Ils sont essentiellement constitués par les Fontis, à leurs différents stades d'évolution, ou à leurs conséquences, mais on peut bien entendu trouver de manière localisée des effondrements consécutifs à des problèmes de dissolution de la roche (gypse), d'instabilité mécanique, d'infiltrations d'eau ou de simples affaiblissements des galeries liées au manque d'entretien de ventilation par exemple.

Qu'est ce qu'un fontis ? Le phénomène le plus généralement constaté est bien entendu le fontis. Pour comprendre ce que c'est, imaginons que le ciel de carrière - vulgairement : le plafond d'une galerie souterraine - est un peu comme le plafond  de notre salle de bains. Avec l'humidité, on voit parfois apparaître des cloques dans la peinture ou sur le plâtre. En séchant, la peinture tombe, le plâtre s'écaille, et cette partie plus fragile va devenir de plus en plus vulnérable. Avec le temps, elle va se creuser, se désagréger, tomber par morceau ou par plaque sur le sol et former un trou dans le plafond de la salle de bains. Si on attendait longtemps et que le plafond était très épais, ce trou s'agrandirait de plus en plus , à force de s'humidifier, de s'assécher et de s'écailler. En géologie, on dit que la matière subit un "effort mécanique".

Dans la nature, c'est exactement la même chose. Le plus souvent il faut d'abord des conditions défavorables : une roche fragile, un vide creusé par l'homme qui va accentuer les phénomène, de l'humidité... De la même manière notre plafond de roche - le ciel de carrière - va se décomposer littéralement en formant un début de cloche, un creux dans le plafond : la cloche de Fontis. Cette roche va lentement se déliter, tomber en plaques ou en fragments, mais rien ne va arrêter le processus : tant qu'il y a de l'épaisseur de roche, elle continue de s'effriter, à tomber en miettes sur le sol, juste en dessous de la cloche qui se creuse et s'élargit.

Ce phénomène va se poursuivre en remontant irrémédiablement  vers la haut, formant une grande colonne de vide, une énorme cloche de fontis pouvant atteindre plusieurs mètres et même plusieurs dizaines de mètres...  jusqu'à "venir à jour".

Un immense "puits" instable se forme, creusant peu à peu dans les couches supérieures jusqu'à la surface, atteignant un point critique où la résistance des roches ne suffira plus à soutenir les sols ou les bâtiments reposant sur ces fondation d'une extrême fragilité . Survient alors l'effondrement du terrain, des constructions, de la rue ou du quartier sur lequel repose ce château de cartes qui va être littéralement englouti en quelques secondes et former une gigantesque dépression d'air. Celle-ci va propager une véritable onde de choc dans les vides avoisinant, affaiblissant un peu plus les structures souterraines déjà rendues instables. Cet effondrement localisé mettra à l'épreuve la résistance de chaque pilier subissant des forces très importantes . Si certains d'entre-eux cèdent, c'est le fragile équilibre de l'ensemble qui sera mis à l'épreuve, pouvant alors se répandre et provoquer l'effondrement généralisé. Le phénomène décrit est tout à fait similaire à une explosion qui va se propager dans un espace clos. Le fontis se manifeste dans des carrières de calcaire ou de gypse, souvent favorisé par la présence de roches médiocrement résistantes (molles ou friables) et de terrains marneux (de la roche plus ou moins décomposée de la consistance de la pâte à modeler) en présence d'humidité importante. Il se développe d'autant plus en l'absence de consolidations appropriées.

Célébrissime dessin de Daniel Munier illustrant le mécanisme et l'évolution du fontis

 ( 1- Le ciel se fissure     2-Le ciel tombe     3- Le fontis se forme     4- Le fontis progresse    5- et 6- Fontis venu à jour )

 

C'est à la suite de ce genre d'effondrements qu'à été décidé la constitution du service des carrières qui ont donc pris soin de relever avec la plus grande précision toute présence de fontis et de consigner chaque effondrement survenu depuis leur création sur ces planches. La priorité aura été de stopper les plus avancés en les comblant , soit depuis la surface (fig.5 ci dessus), soit par des ouvrages réalisés en sous sol, puis de surveiller l'évolution des autres, et de consolider les galeries d'inspection par des ouvrages massifs pour garantir à l'ensemble de cette structure souterraine un maximum de stabilité.

On obtiendra ainsi un certain nombre d'indications portées sur les planches IGC : f, indiquant un fontis, fr, un fontis remblayé, pouvant être comblé depuis la surface à partir d'un puits foré, ou depuis le sous sol, s'il est encore peu avancé, par des ouvrages de maçonnerie. Les mêmes indications f et fr en italiques, signalent les mêmes phénomènes produits dans le niveau inférieur du banc de roche, précisant souvent la date où les travaux de confortation ont été réalisés.

On comprend donc mieux l'importance de la surveillance de ces phénomènes, et du suivi historique de leur évolution sur des décennies et même des siècles. Par la même occasion on notera que ces observations sont particulierement bien indiquées sur ces planches IGC. Elles ont d'ailleurs été précisément reportées sur le plan géologique évoqué précédemment, et actualisées dans les cas de l'évolution ou de formation de nouveaux fontis. Dans tous les cas de figure, il convient de se rappeler que cette liste évolue constamment et qu'elle n'est jamais exhaustive.

 

Cette petite description nous permet de mettre en rapport les phénomènes géologiques et les légendes de ces cartes qui vont naturellement mentionner avec précision ces phénomènes : on les observera dans l'ordre croissant du danger qu'elles indiquent.

 

Mauvais ciel (ou ciel en mauvais état): Cette ancienne mention (bien souvent remplacée sur les planches actuelles par des indications plus précises) témoigne d'un ciel visuellement instable se caractérisant par la présence de fissures ou de cassures dans la roche de nature peu engageante. Le commentaire peut paraître de prime abord relativement subjectif puisqu'il est difficile d'estimer la stabilité d'un ciel présentant un aspect inquiétant. C'est surtout son évolution qui permettra de connaître véritablement la présence d'un éventuel danger : chute de plaques ou de morceaux de roches récents, accentuation des fissures, écrasement de piliers ou "soulèvement" du ciel de carrière détachant le haut des consolidations de la roche. On peut considérer que cette mention se rapproche d'une observation du type : "secteur à surveiller" sans indication particulière sur la nature ou l'imminence d'un éventuel danger.
   
Ciel tombé ( ct ), va indiquer la présence de blocs ou de plaques récemment détachés du ciel de carrière et retrouvés au sol. On les distingue par leur couleur, claire, laissant souvent observer l'empreinte de leur emplacement d'origine dans le banc de roche d'où ils se sont détachés. Un morceau de roche tombe rarement par hasard, puisque les mouvements géologiques s'étalent sur de longues durées. Il peut s'agir d'un petit éclatement dû à une pression importante, des prémices de formation d'un fontis ou des conséquences d'un événement localisé ayant causé le délitement d'une partie du ciel de carrière. En notant ce phénomène, on pourra par la suite surveiller avec attention l'évolution de cet endroit, procéder au besoin à des travaux préventifs, ou poser un repère de plâtre mentionnant la date de l'observation sur la roche fracturée afin de constater ou non, un mouvement de la roche.
   
Fontis ( f ou f ) - fontis Remblayé ( fr ou fr ): comme nous l'avons décrit plus haut, le fontis présente un danger majeur dans ces vides de carrières. Un relevé précis permet donc d'indiquer leur présence et de suivre à quel stade d'évolution ils se trouvent. La légende indique la surface que couvre la, ou les cloches de fontis, car bien souvent, on trouve de manière localisée plusieurs formations de fontis pouvant  se toucher. Vu du dessous, la cloche de fontis avancée présente les différentes limites des strates traversées, formant des lignes de couleurs différentes. La roche souvent  glaiseuse ou craquelée, laisse apparaître de minuscules plaquettes sur le point de se détacher.
   
Tassement : C'est un stade intermédiaire témoignant d'une dégradation des couches de terrains. Le tassement peut être causé par un vide résiduel local qui va disparaître par la pression des terrains supérieurs. Plus souvent, c'est le poids de constructions ou des manifestations externes qui vont dénaturer les couches géologiques accentuées par des infiltrations d'eau, d'égouts ou fuites de chauffages urbains. Enfin, un tassement localisé peut bien sûr, être précurseur de signes alarmants d'un fontis progressant vers la surface et affaiblissant la portée des terrains qui vont s'effondrer progressivement sur eux même avant de causer affaissements, puis effondrements.
   
Affaissement et effondrements : Ces derniers stades d'une dégradation des couches géologiques mentionnées sur une planche témoignent de déplacements de masses plus ou moins prononcés, déjà survenus, et dont l'ampleur est désigné par une zone délimitée. Les cartes géologiques ne précisent pas s'il s'agit d'effondrements ou d'affaissements à la suite d'exploitation, d'instabilités mécaniques locales de la roche ou de fontis venus à jour. On connaît en revanche leurs dates précises, dont les plus anciennes sont indiquées selon le calendrier révolutionnaire. Les phénomènes d'affaissements, très nombreux sous Paris au 18ème siècle, se sont extrêmement réduits grâce aux intenses travaux menés au 19ème siècle. On n'en constate que très rarement en île de France, et ils demeurent exceptionnellement rares sous Paris dans les exploitations de calcaire.  Le gypse continue aujourd'hui de présenter ce type de risque.

 

 

 

Les puits, puisards et escaliers : Sur l'ensemble de ces cartographies, il existe un nombre pratiquement incalculable de puits et d'accès, de nature très différentes, précisément indiqués  et répertoriés. En règle générale, les puits sont symbolisés par une consolidation ronde (due à sa forme), de couleur rouge (puisqu'il s'agit d'un ouvrage maçonné par l'IGC), dont l'intérieur est vide et circulaire : l'intérieur du puits indiqué en blanc (signalant le vide).  On trouvera évidement des exceptions avec des puits de formes carrées ou ovales, des puits comblés dont l'intérieur sera indiqué en rouge, et même des puits non localisés, uniquement indiqués par une référence PSc ou  AP. L'ensemble des références correspondant à des puits sont indiquées comme suit :

 

 - PS : Puits de service utilisés par l'inspection pour accéder aux carrières et acheminer du matériel

 - PS* : Puits de service dont les caractéristiques (emplacement, hauteur, recouvrement...) sont indiquées en marges des planches.

 - PS** : Puits de service dont la coupe géologique est détaillée sous forme de croquis en marge des planches

 - PS échelle : Puits de service pourvu de barreaux métallique, avec ou sans paliers de protection.

 - PS comblé (PSc): Puits de service condamné après son utilisation, par comblement, murage ou maçonneries.

 - Puits d'aérage (pa) : (mention récente) : Puits dont la vocation est de participer à un réseau de ventilation naturel de la carrière.

 - Ancien Puits (AP) : Ancien puits d'extraction de matériaux. Les anciens puits sont par nature inaccessibles mais pas forcément comblés.

 - Ancien Puits comblé (APc) : Ancien puits d'extraction de matériaux, inaccessible et comblé après l'exploitation du gisement *

 - Puits de sondage : Puits foré pour connaître la nature du sous sol et la présence ou non de vides de carrières.

 - Forage : Trou de petite dimension réalisé depuis la surface pour déterminer la nature du sous sol (appellation relativement proche du sondage)

 - Puits de communication entre deux étages : Comme son nom l'indique, le puits permet un accès de l'étage supérieur à l'étage inférieur.

 - Puits à eau : Puits foré jusqu'à la nappe phréatique pour les besoins du service ou de l'exploitation (ouvriers ou maçonneries)

 - Puisard : Cavité de petite dimension (trou) creusée au ras du sol pour connaître le niveau de la nappe phréatique ou servir de petit bassin.

 - Trou au ciel : Indique généralement la présence d'un trou d'origine naturelle reliant le ciel de carrière à un vide situé sur un lit supérieur

 - Faux puits (rare) : Puits creusé au seul but d'être comblé par la suite pour connaître la nature du sol et servir ensuite de consolidation**

 - Escaliers : Puits ou ouvertures de grandes dimensions pourvus de marches servant d'accès principaux aux carrières

 

Illustration ci-dessus :  indication de "faux puits"

 

* Les puits comblés en terre sont indiqués par un petit cercle rempli de beige, les puits comblés de béton par un cercle rempli de rouge. Les puits symbolisés par des ronds bleus indiquent des ancrages de puits bétonnés servant d'assise dans des carrières décapées pour des consolidations de fondations.

** Interprétation probable. Aucune mention de ces puits et de leur origine n'a été trouvée ailleurs. Jusqu'à preuve du contraire, c'est la définition la plus cohérente, mais elle est bien entendu tout à fait discutable.

NOTA : Il peut arriver qu'un puits soit de plusieurs natures différentes : un puits à eau + puits de service remontant jusqu'à la surface, ou un puits de communication entre deux étages servant également de puits de service.

 

 

Les indications d'exploitations : A la suite de l'exploitation des  roches de ces carrières, de nombreuses indications sur les structures des bancs après extraction et sur le positionnement des masses par rapport au niveau de la galerie  ont été indiquées. On trouvera donc très fréquemment sur des planches anciennes et même actuelles, ces indications initialement historiques, devenues des précisions géologiques quant à la nature des bancs subsistant après l'extraction des matériaux. Ces mentions étant toujours liées au calcaire, elles seront donc indiquées en jaune (le plus souvent) ou en orange (plus rare) s'il s'agit d'exploitations du niveau inférieur de l'étage calcaire. Il s'agit souvent de présence de bancs peu visibles comme on peut le voir ci-contre, puisque les bords de la galerie sont constitués de masses remblayées (en beige) remplaçant les bancs autrefois exploités.

 

 - Masse en ciel ( ou mc) : Désigne l'emplacement d'un banc de masse situé dans la partie supérieur de la galerie

 - Masse en Pied (ou mp) : Banc de masse situé dans la partie inférieure de la galerie, indique généralement le "banc de marche"

 - Masse souchevée : Vestige d'atelier de carriers dont il subsiste les traces de blocs extraits par une méthode de souchevage

 - Exploitation du liais : Emplacement d'une ancienne extraction du Liais, calcaire de bonne qualité parfois appelé "banc royal".

 

Carte d'assemblage des planches de l'Atlas des carrières de la ville de Paris 1855 à 1873  - © explographies.com

Reproduction Interdite

 

L'échelle :  L'échelle  est généralement de 1/1000e (1 cm pour 10m), soit une vue assez large, demeurant néanmoins lisible. On peut trouver certaines planches réalisées au 1/500e pour des carrières de banlieue de taille plus modeste et présentant donc un niveau de détail beaucoup plus élevé, voire même certaines planches de l'IGC Versailles tirées au 1/5000e (donc une vue d'ensemble sur une carrière assez vaste). Ces échelles sont établies par simple convention : avec les moyens cartographiques actuels, l'IGC est en mesure de sortir des rendus de n'importe quelle taille, et donc de n'importe quelle échelle...

 

Les planches d'assemblage :

 

Carte d'assemblage des planches IGC de 1873 à 1968 - © explographies.com

Reproduction Interdite

 

 

La numérotation des planches : On est loin des planches numérotées de 1 à 6 dans la première version de l'atlas souterrain de 1855 dont la carte figure ci-dessus [voir Atlas1855]. L'atlas moderne enrichi de plusieurs centaines de cartographies en compte aujourd'hui précisément 457 couvrant tout Paris et sa proche banlieue. Les planches ont connues un double système de numérotation jusqu'environ 1968  avec une lettre et 2 chiffres (pour la banlieue) ou un nombre à 3 chiffres (pour Paris) . Il est établi désormais suivant une grille à deux chiffres pour les abscisses et deux pour les ordonnées. On obtient ainsi une double numérotation des planches assez peu pratique si on possède à la fois des planches anciennes et des planches relativement récentes qu'on tenterait de vouloir faire correspondre. Sur le plan d'assemblage actuel, chaque planche est définie par une référence sur une grille horizontale (de 18 à 36 en partant de la gauche), et une référence verticale (de 34 à 55 en partant du haut).

 

 

Carte d'assemblage des planches IGC postérieures à 1968 (numérotation actuelle) - © explographies.com

Reproduction Interdite

 

On a vu jusqu'à présent comment interpréter ces planches, les comprendre ou les déchiffrer. Cette lecture, même si elle demande un peu de pratique, demeure en quelque sorte similaire à celle d'une carte routière. C'est comme on l'a vu plus haut, un empilement de planches en 2 dimensions qu'on a séparé ici pour  les distinguer plus facilement les unes des autres. Toutes ces coupes et ces codifications de couleurs ont comme but premier de refléter un état géologique du sous sol, mettant en évidence des vides de carrières et leur état.

On peut donc difficilement éviter d'aborder les deux domaines qui sont finalement le fondement de cette cartographie : la géologie proprement dite, qui détaille la formation des différentes couches formant le sous sol, et accessoirement leur processus de formation. Dans le cas présent, on évoquera en particulier les formations sédimentaires du bassin Parisien. En second lieu, il s'agit de dresser sur ces cartes l'état exact des structures de ces roches, ou des consolidations qui s'y rapportent, c'est ce qu'on appelle la géotechnique, principalement basé sur des formules mathématiques permettant justement de calculer la résistance des matériaux. On essaiera quand même d'en définir les grandes lignes avec le plus de simplicité possible...  ;-)

 

Les coupes géologiques : A défaut de galeries pour y accéder directement, il est impératif d'effectuer des sondages pour connaître la nature du sous sol. Il s'agit de forer verticalement dans le sol jusqu'aux premiers lits de l'étage calcaire, à une profondeur d'une 30aine ou d'une 40aine de mètres. Le sondage servira à déterminer la composition du sol et les hauteurs de chacun de ses étages . Dans les carrières du sud de Paris, cette opération sera effectuée lors du forage des puits ce qui explique que chaque couche détaillée se situe à la verticale d'un Puits de Service. Ces études méticuleuses peuvent sembler relativement inutiles puisqu'on retrouve pratiquement le même type de roches, mais elles se justifient par le fait que le sous-sol n'est jamais linéaire. Ces couches qui peuvent sembler parfaitement parallèles peuvent avoir subi des plissements ou des phénomènes géologiques locaux qui d'un point à l'autre font varier la composition des sols. On trouvera ainsi au nord de Paris d'importantes formations de gypse, totalement absentes au sud, où prédomine le calcaire. De la même manière, ce sont des sables fins qui affleureront dans la région de Fontainebleau, et de la craie dans la région de Meudon. Entre ces différents points la stratification des sols sera plus ou moins régulière ce qui va expliquer le besoin d'opérer un maximum de sondages pour connaître précisément la répartition et la composition du sous sol.  Pour plus de détails sur la formation de ces roches et la stratification suivez ce lien vers [gaïa] qui aborde en détail  les formations sédimentaire de la région Parisienne.

 

Un peu de géotechnique. Comme on a pu l'observer dans le petit chapitre consacré à la [mécanique des roches] les carrières vivent et évoluent en grande partie en fonction des matériaux qui les composent, gypse, craie ou calcaire n'ont pas les mêmes propriétés mécaniques (autrement dit, elles ne sont pas toutes aussi "résistantes"). La géotechnique  étudie la composition, la résistance de ces roches et leur structure, pour en connaître l'état et éventuellement anticiper les dangers qu'elles pourraient présenter. On va calculer pour cela, la masse de roche, sa densité et les pressions à laquelle elle est soumise, pour comparer sa résistance et les moyens consacrés à la soutenir. Pour mieux comprendre, il suffit d'imaginer un étage soutenu par des murs et des piliers de bétons. On connaît précisément la résistance et les caractéristiques mécaniques du béton (ou plutôt des différents types de bétons), ce qui permet de savoir exactement si le nombre de ces structures porteuses suffit à supporter un certain poids, celui de la dalle qu'on va poser dessus (calculé évidemment avant de poser les piliers ;-) Pour expliquer le principe on va revenir aux vieilles méthodes. C'est selon un procédé tout à fait similaire qu'a été construit le réservoir de Montsouris et ses ouvrages de confortations souterrains au 19ème siècle, à la différence près que le béton n'existait pas... ce qui compliquait considérablement le calcul.

Pour ce faire M. Eugène de Fourcy a réparti cette masse globale comprenant les bâtiments, les terrains, l'eau des réservoirs et l'ensemble des structures porteuses sur un certain nombre de piliers. Ce calcul restant relativement empirique, l'ingénieur a tout simplement fait une estimation, puis multiplié les piliers et les murs jusqu'à obtenir environ 10 fois la quantité nécessaire. La petite histoire pourra paraître anecdotique... mais pas forcément ;-)

Voyons un peu ce qu'il en est des méthodes modernes appliquées aux carrières souterraines. Ce calcul sera autant plus imprécis si on tente à présent de chiffrer la charge d'un banc de calcaire, et la résistance de piliers soutenant le ciel d'une carrière souterraine. Le calcul dans ce cas se révèle particulièrement ardu puisqu'il est extrêmement difficile d'apprécier la structure exacte de ces masses. En effet les variables vont ici être si nombreuses qu'il sera très difficile de connaître précisément la résistance de la roche.... et même des différentes variétés d'une même roche : plus ou moins humide, plus ou moins fracturée, et très certainement des combinaisons multiples variant dans les bancs d'un même étage.

On sera donc contraint d'estimer la masse de toute cette épaisseur depuis le sous sol jusqu'à la surface, et sa répartition sur les éventuels piliers à bras, piliers tournés et confortations IGC. Il faudra donc dans certains cas se fier à l'observation (l'état apparent des roches visibles), l'expérience (l'évolution caractéristique de certains phénomènes géologiques : failles, fractures, karst...) et ajouter une petite pincée de réussite qu'on va compenser avec la méthode "Eugène de Fourcy" : la multiplication préventive des consolidations ou du volume d'injection prévu, qu'on pourra qualifier en termes techniques de "marge de sécurité". On pourra ainsi conclure que le procédé parfaitement étudié pour la construction d'une plate forme pétrolière, va devenir beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre pour un ouvrage ancien dont la structure peut présenter des formes très variables.  On verra donc dans le chapitre suivant comment sont adaptées ces besoins techniques aux cartographies souterraines modernes.

 

 

Cette aperçu des cartographies souterraines ne serait pas entièrement complet sans dire quelques mots à propos des planches dites "techniques". Il existe un inventaire complet de cartes géologiques et de recueils sur l'étude des sous-sol sur l'ensemble du territoire édité par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) incluant l'inventaire exhaustif des cavités, mines et carrières de France et d'île de France. Ces documentations extrêmement précises se présentent comme des cartes d'état major IGN indiquant la nature des sols, ou se spécialisent dans  certains domaines : les phénomènes sismiques, mouvements de terrains, circulation des eaux etc... Des sites d'informations sont également disponibles recensant les cavités naturelles sur des cartes interactives [voir liens].

 

Les documentations de l'inspection des carrières sont également complétées par des planches techniques destinées à l'usage du service* ou à l'information des différentes administrations concernées pour l'établissement des Plans de Prévention des Risques Majeurs. Dans de nombreux cas, ces planches peuvent également servir de base pour l'information de bureaux d'étude, d'architectes ou de sociétés de travaux publics et même l'information de particuliers. On y retrouvera globalement la présentation des planches classiques "numérotées", ainsi qu'un relevé beaucoup plus précis de la situation géotechnique de réseaux de carrières isolés qui auront fait l'objet d'études spécifiques. Ces planches sont réalisées au 1/500e ou au 1/1000e selon les besoins. On y trouve un grand nombre de mentions ajoutées par rapport aux formes classiques de planches disponibles dans le commerce. Comme il l'est précisé au bas de quelques une d'entre elles : "Pour la compréhension de ce document, se reporter à la légende générale". Et bien allons voir alors...

 

* autrement dit : elles ne sont pas mises à disposition du public et sont réservées aux ingénieurs, géologues, géomètres... de l'IGC.

 

Jusque là, la forme est un peu modifiée mais on retrouve les mêmes nomenclatures que sur les planches habituelles. La cartographie en revanche est beaucoup plus schématisée mais demeure tout aussi précise, voir même plus, sur les planches au 1/500e extrêmement détaillées. Sur cette première planche on peut déjà observer des mentions altimétriques succinctes (C, S Vr), relativement proches des côtes de puits situés en marge des planches Parisiennes. Sur d'autres, cette altimétrie sera beaucoup plus développée...

 

 

Coté géotechnique, une légende supplémentaire ajoute une quantité de détails jusqu'alors totalement absent des autres cartographies. Y sont détaillés dans l'ordre, les phénomènes de fracturation, l'état des piliers et l'hydrologie de la carrière. Fractures et diaclases y sont distingués avec précision, indiquant le sens de ces ruptures de la roche. On peut également obtenir des localisations précises sur l'état du ciel avec des parties hachurées (faïençage du ciel) subissant des pressions mécaniques formant une multitude de petits fissures. La zone karstique indique un façonnage par érosion de l'eau (qui va s'opposer à la fracture mécanique de la roche avec ou sans déplacement des masses de part et d'autre de la fracture). Ces planches au 1/500e permettent aussi de mentionner les blocs présents au sol, en particulier pour connaître l'évolution de chutes récentes consécutives à des phénomènes en activité.  On trouvera également une indication des mentions ct (ciel tombé) particulièrement précise différenciant les blocs suspendus (Bs) des blocs Décollés (Bd) ou tombés (Bt) ainsi qu'un état général de l'état des maçonneries et des piliers présents.

 

 

 

 

 

     

 

Planche n°280, épreuve provisoire de 1894 annoté par l'IGC et Planche 24-50 édition de 1988

Annotation : "Pilier à bras carré et pierres fendues" + indications de puits (ronds bleus) et présence d'eau.

On remarquera l'absence sur la planche 280 Prov., de nombreux piliers d'ancrages des bâtiments construits à l'aplomb par la suite.

 

Pour conclure cette description détaillée des différentes cartographies souterraines, on s'intéressera dans ce dernier chapitre aux mises à jour de ces planches et donc à leur histoire intime, ou tout simplement inconnue : seul le résultat final est accessible au public; les spécialistes pourront dans le meilleur des cas comparer ces différentes éditions. Il est donc extrêmement rare de pouvoir observer ces étapes intermédiaires ; rare et particulièrement éducatif puisqu'on va pouvoir ainsi observer la méthode cartographique par elle même, l'évolution historique, et au passage des témoignages émouvants de personnages connus qui ont participé à l'élaboration ce cette histoire des carrières...

 

Ces cartes sont destinées à être continuellement modifiées pour refléter le plus fidèlement l'état du sol et de ce qu'il recouvre. Elles sont donc par nature évolutives en raison des travaux effectués en sous-sol, des évolutions géologiques, et des modifications des tracés de voirie en surface. Ceci explique en partie les différentes évolutions des versions de 1855 à nos jours dont on peut voir les dates des révisions en bas de carte. Si on ne s'intéresse qu'à la seule couche relative aux tracés de surface, on pourra découvrir les rues du vieux Paris, d'anciens commerces, abattoirs, zones urbaines réhabilitées ou transformés, les rues rebaptisées et l'apparition de nouveaux monuments. En sous-sol c'est la morphologie du réseau souterrain qu'on pourra observer sur les planches de 1855, avant les grands travaux de consolidation l'IGC, ou la construction d'abris de défense passive et de bunkers de la seconde guerre mondiale.

 

 

     

 

Planche n°280, épreuve provisoire de 1894 et planche 24-50 édition de 1988

Rectification du nom de la rue Jules Guesde, indiqué par erreur comme la rue Schomer, située à proximité.

On remarquera l'apparition sur la planche de 88 des couloirs souterrains de ligne de métro n°14 (devenue n°13)

 

 

Ces différentes versions ne retracent pas seulement les modifications liées aux lieux, mais aussi les améliorations des cartographies elles-mêmes. Une lecture attentive des différentes éditions d'une même planche permettent parfois de relever certaines de ces mises à jour. La conception des planches fait bien entendu l'objet de plusieurs épreuves préparatoires pour aboutir au tirage définitif destiné à l'impression. Celles-ci ne sont généralement pas conservées, remplacées au fur et à mesure par leurs versions réactualisées, corrigeant des défauts de transcription, des tracés de galeries voir même, de véritables coquilles. Pour se rendre compte du travail rectificatif, il faudra donc se pencher sur ces "épreuves provisoires", extrêmement rares du seul fait de leur destruction systématique par les services pendant les phases d'élaborations des épreuves définitives.

 

Pour les passionnés de ces carrières ou de cartographie souterraine, c'est une perte considérable. Dans le fonctionnement d'un service administratif, c'est un simple brouillon qu'on jette à la poubelle, tout simplement par manque de place. Il en va de même aujourd'hui des fichiers informatiques sur lesquels sont tracées les cartes, remplacés par des versions ultérieures et supprimés progressivement.

 

 

     

 

Planche n°311, épreuve provisoire de 1894 - étage supérieur - et planche 27-52 globale édition de 1989

La comparaison des deux planches illustre le contraste entre cette version ne mentionnant que les galeries de l'étage supérieur

et la compilation moderne des deux étages sur la même carte.

 

 

On prendra donc pour exemple certaines de ces épreuves provisoires réalisées à la fin du 19ème siècle et représentatives des travaux de mises à jour. Ces planches sont tout d'abord confectionnées à partir de tirages uniques renforcés pour résister aux manipulations faites sur le terrain. Pour faciliter les réactualisations on procédera à deux tirages distincts, indiquant les bancs d'exploitation supérieur et inférieurs. On utilisera un format cartonné, sur lequel la planche de papier, imprimée et découpée en plusieurs parties sera contrecollée sur une toile épaisse. Les modifications sont ajoutées à la main, de la plume même des inspecteurs. Elles seront ensuite dûment étiquetées, tamponnées, numérotées et classées dans les stocks de planches du service de 1894 à 1968 où l'on utilisera encore ces planches entoilées. (La méthode a fait ses preuves, elle est d'ailleurs encore utilisée aujourd'hui)

 

     

 

Planche n°321, épreuve provisoire de 1894 et planche 28-53 édition de 2001

L' 'évolution dans l'aménagement des rues bouleverse totalement les indications établies sur les planches dont on aperçoit le nouveau tracé.

 Les bâtiments se sont construits progressivement sur ces terrains encore en friche, puis ce tracé fut encore remanié.

 

 

 

 

Les annotations de ces planches de 1894 (voir illustrations), sont signées par Emile Gerards, à l'époque sous-inspecteur de l'inspection des carrières. On pourra d'ailleurs observer que M. Weiss (futur inspecteur général des carrières en 1907) y est cité en tant qu'adjoint technique sous l'inspectorat de Keller. Sur certaines d'entre-elles apparaissent des rectifications de noms de rues erronés, la modification des rues du "carrefour des peupliers" (13eme arrondissement), la présence de la fabrique des chocolats Lombard (ancien concurrent des chocolats... Poulain), des inventaires de puits et même des croquis signés E. Gerards, en mage des planches. Ces indications seront bien entendu reportées sur les cartes suivantes, faisant à leur tour l'objet de nouvelles modifications, de planches en planches, pour finalement passer de tirages provisoires en tirages définitifs, tels qu'on pourra enfin les observer sur les planches de l'inspection générale des carrières.

 

 

      

Exemples de planches entoilées - Atlas souterrain de Paris. (éditions anciennes)

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Ainsi s'achève cette longue et passionnante description des planches de l'inspection des carrières modernes.

Pour en savoir plus vous pouvez également suivre ces liens

vers les sites consacrés à [l'histoire de l'Atlas historique des Carrières de 1855]

ou des [l'histoire des plans des catacombes de Paris].

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Liens

Visite des catacombes de paris : www.catacombes-de-paris.fr- www.paris.fr

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BRGM : www.brgm.fr

IGC Versailles : www.igc-versailles.fr

Association Française de topographie : www.aftopo.org

Bibliographies :

Atlas du Paris Souterrain : G. Thomas édition Parigramme

Gouffres et abîmes d'île de France : CCDF édition groupe spéléo du camping club de France

xyz, trimestriel édité par l'association Française de topographie

 

Adresses

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1 place Denfert Rochereau - 75014 PARIS

 

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145/147, rue Yves Le Coz 78000 VERSAILLES

 

 

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