cartographie souterraine, plans des catacombes et des vides de carrières

 

 

 

 

 


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Il fut un temps où, dit-on, plus de 300km de galeries cheminaient sous les rues de la Capitale...

Paris sous Paris   Les souterrains de paris constituent un méandre de plusieurs

centaines de kilomètre. On peut compter parmi elles un premier niveau, constitué d'un important réseau de galeries techniques allouées aux télécommunications, au gaz, à l'électricité. Plus profondément, s'étirent les longs tunnels des lignes de métro et de RER, ainsi que le collecteur principal des égouts. A une profondeur d'environ vingt mètres, un enchevêtrement de galeries bien plus anciennes s'étend sur des centaines de kilomètres, entièrement creusé dans la roche, suivant les gisements de pierre calcaire extraits du sous-sol de la capitale. C'est le réseau des anciennes carrières de Paris également connu sous le nom de Catacombes, en référence aux ossements qui y furent déposés à certains endroits, il y a bien longtemps...

 
 

 

 

Le réseau des carrières   Les extractions de calcaire aux époques romaines et

médiévales utilisaient les bancs de roches affleurant à la surface . Pour trouver les meilleurs gisements constitués des pierres les plus dures, l'exploitation pénétra plus profondément dans le sol, pour s'étendre lentement, de galeries en galeries, jusqu'à former un réseau anarchique.  Le sol ainsi creusé, fragilise les fondations des habitations situées en surface et des effondrements se produisent, de plus en plus nombreux. Une nouvelle époque voit le jour, celle de l'inspection des carrières, interdisant l'exploitation devenue trop dangereuse et mettant en oeuvre des moyens colossaux pour former un réseau de galeries consolidées à l'aplomb des rues et des bâtiments qui les bordent. C'est le réseau des anciennes carrières souterraines tel que nous le connaissons aujourd'hui.  [Histoire des carrières et des catacombes de Paris]

 
 

 

 

L'aube de la Cartographie   Les premiers plans souterrains de Paris sont sans

doute apparus dès l'époque où l'extension du réseau fut telle, qu'il fallu apprendre à s'orienter sous terre pour en retrouver la sortie. C'est donc très probablement les premiers carriers qui dressèrent les premières ébauches de plans, probablement dessinés sur les murs, avec du charbon. Pour des nécessités d'exploitation, ces relevés des différentes galeries fut utilisé par la suite, pour identifier précisément les parcelles de chaque exploitant de la pierre souterraine. Elles furent utilisées en cas de litige dès 1292. Certains ordres religieux, et notamment les Chartreux utilisèrent ces souterrains pour extraire la pierre servant à la construction de leurs monuments, toujours plus vastes. On imagine aisément qu'ils en dressèrent eux aussi quelques cartes. Puis viendront les travaux de confortation de François Mansart qui sans nul doute dressera - tout du moins - les plans des abords du Val de Grâce où il érigera des ouvrages de confortations démesurés qui lui vaudront d'être remercié par le roi en 1645. Il faudra attendre que l'inspection des Carrières soit crée en 1777 pour disposer d'une réelle volonté de cartographier systématiquement les lieux.

 
 

 

 

Les planches IdC   Sur ordre du Roi Louis XVI,  les équipes d'inspecteurs fouillent les

vides de carrières, creusent des puits, inspectent ces galeries, sondent les parties inexplorées et bâtissent des ouvrages. Les premières planches de cette époque sont levées par Antoine Dupont, ingénieur du roy, qui officiera sous la rue saint Jacques et dont il demeure des cartographies dressées entre le Val de Grâce et l'hôpital Cochin. Mais ce sont les Inspecteurs des carrières qui vont ouvrir l'ère de la cartographie souterraine moderne. Il consignent et notifient tout, identifient chacun de leurs travaux en instituant des systèmes de plaques numérotées, indiquent les noms des rues et de certains monuments situés en surface, ainsi que les différentes sorties qu'ils ont aménagés. Au fils des années, les équipes se relaient et poursuivent ce travail phénoménal de relevé qui sera la source même des plans qu'ils vont dresser : Les planches de l'inspection des Carrières, dites planches IdC. L'ensemble de ces planches d'une valeur inestimable, constitue un inventaire exhaustif de ces vides souterrains réunies sous l'intitulé de "l'Atlas des Carrières de Paris".  [Planches IGC]

 

 
 

 

 

L'Atlas des Carrières de Paris  En Mai 1871, pendant la Commune, cet Atlas

est réquisitionné, placé dans l'hôtel de Ville incendié la même année. Un siècle de travaux seront irrémédiablement perdus dans cette catastrophe. Toute trace des galeries remblayées, effondrées ou devenues inexplorables recensées dans ces archives disparaîtront ce jour là. On ordonne alors la création d'un nouvel atlas, qui aura vocation d'être reproduit, dupliqué et amélioré. Ces planches, mises à jour de puis cette époque sont toujours en vigueur et renseignent encore quotidiennement de la nature des sous sols de Paris et de sa région. On y trouve donc naturellement l'inventaire des galeries s'étendant sous la capitale. Il ne demeure de tous ces anciens relevés que des vestiges parcellaires et rarissimes dont l'inventaire fait rêver : plans de Mansart et de Dupont du Val de Grâce, planches de Bralle dressées à la main sous la révolution,  planches d'Héricart de Thury levées par ses soins, vestiges de l'Atlas des carrières d'Eugene de Fourcy, extraits des planches IdC du début du siècle sur papier collées sur toile avec les annotations manuscrites et commentaires des auteurs, détenues dans des collections particulières.    [Atlas des carrières]

 

 

 

 

Plans de Guerre au XXème Siècle   Mais l'histoire ne s'arrête pas là, Au XXème siècle, ces galeries souterraines connaîtront donc une nouvelle espèce de  visiteurs pendant la seconde Guerre. Elles permettront de stocker et de faire circuler des marchandises alimentant le marché noir.  Les allemands, pour leur part, vont immédiatement saisir l'importance de tous les sites souterrains et en dresseront un inventaire très complet. Les fameux "carnets de la Wehrmacht" notifient les grottes et les carrières susceptibles de servir l'armée d'occupation.  La résistance fera de même et trouvera souvent refuge dans les cavités souterraines. A Paris, les carrières revêtent un caractère stratégique. En 1941, un Bunker est construit sous le lycée Montaigne et sert de base de commandement aux Allemands.  Pour leur part, les Forces Françaises de L'Intérieur (FFI) se mettront naturellement en quête d'un plan utilisable pour mener leurs actions secrètes.

 

 

 

Le Mystérieux Dr Morel    A  partir de 1940, deux aventuriers vont explorer ces souterrains Parisiens. Au cours de ces périples nocturnes menés depuis l'hôpital Sainte-Anne où ils exercent en qualité de chirurgiens, René Suttel et Jean Tallairach vont arpenter ces galeries des nuits entières. Leur nécessité premièreest de dresser un plan fidèle. Il leur permet de s'orienter facilement dans ce réseau labyrinthique et aboutit à l'élaboration de plusieurs planches, sans cesse améliorées au cours de leurs visites. En pleine période d'occupation, les deux hommes seront contactés par un mystérieux " Docteur Morel * " à la recherche d'un plan de ce réseau souterrain.  Leur topographie est si rare que même les allemands ne semblent pas disposer d'une documen-tation permettant de circuler dans ce dédale. Ils fourniront  à Morel l'aide et les documents demandés. Quelques temps plus tard, cet homme se révèlera être le colonel Rol Tanguy, qui utilisera par la suite ces relevés pour installer le quartier général des FFI et mettre en oeuvre la libération de Paris. (voir cartographies ci-dessous)

* Ce pseudonyme de Dr Morel a sans doute été inspiré par l'identité du médecin personnel d'Hitler, le Docteur Theodor Morell ;-)

 

 

 

L'ébauche des plans cataphile  Dans les années 60-70 les premiers visiteurs

clandestins s'engouffrent dans ces endroits, guidés par les étudiants des universités de droit, de pharmacie, de médecine et de l'école des mines. Ces derniers disposent d'une documentation complète qui leur servira de support à la réalisation des premiers plans "cataphiles". Dans un premier temps ces visites sont rares. Elles s'effectuent par les innombrables puits de service ouverts depuis le 19ème siècle.  Ces "descentes dans les catacombes" se limitent souvent aux abords des accès où se déroulent les soirées étudiantes. Progressivement les itinéraires vont se diversifier et offrir aux plus aventureux un vaste d'exploration. Depuis cette époque et jusqu'à nos jours, on retrouvera ce besoin de disposer d'une cartographie permettant de circuler dans ces centaines de kilomètres de galeries formant un réseau complexe. Ces plans de circulation vont également s'enrichir de nouvelles informations sur les lieux, les salles, les curiosités, puis au fil des années, sur les accès, les murages, et les parties du réseau qui deviendront inaccessibles.     voir aussi : Archives des plans cataphiles

 

 

 

 

 

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A travers ces différentes planches, on peut observer la diversité de cette cartographie souterraine. Cet extrait du "Val de Grâce"

décliné sous différentes formes, illustre les nombreuses versions possibles d'un même plan et ses différentes évolutions.

 

NB : Tous ces extraits de plans ont été réduits à la même échelle et en noir et blanc

Les gammes de teintes utilisées apparaissent en marge. Leur cadrage est identique.

 


 

 

 

 

 


Extrait de l'Atlas des carrières - De Fourcy (1855)  



    Extrait de la planche IGC n°26-48 (1897 ->1995)    


 

L'Atlas des carrières de Paris 1855  Les premiers plans dressés au 18ème s. se présentaient sous la forme d'innombrables feuillets comportant les notes des premières inspections du sous-sol. De ces documents uniques, il ne reste rien, les archives ayant été détruites dans l'incendie de l'hôtel de ville de 1871. Heureusement, dès 1855, bon nombre de ces travaux avaient été regroupés pour constituer le tout premier Atlas des carrières : l'Atlas De Fourcy. Deux copies datant de 1855 et 1857, miraculeusement préservées ont de nouveau servi de base aux cartographes de l'IGC pour réaliser les planches actuelles. Cet Atlas de Fourcy aujourd'hui considéré comme le "Saint Graal" des archives souterraines se présente comme un grand livre présentant les plus anciennes planches du sous-sol Parisien.   [Atlas des carrières]

 

La planche IGC  (Inspection Générale des Carrières) renseigne sur la nature géologique du sous sol et en particulier sur la présence des vides de carrières. On y trouve superposés, le tracé des rues et des bâtiments situés à l'aplomb. Ces planches d'une grande précision, mentionnent donc la présence de masse calcaire (en jaune), d'ouvrages de confortation, murs et piliers (en rouge) ainsi qu'un grand nombre d'indications : fontis, puisards, galeries ou puits comblés. En marge d'une planche, on peut également connaître la nature des couches du sous-sol réalisée par forages, et leur profondeur. Les planches IGC sont aujourd'hui couramment utilisées par les professionnels de l'immobilier et on servi de base à la plupart des plans "cataphiles".   [Planches IGC]

 

 

 

 

 


Notes de la Gagoule dans les catacombes (1936)  



Extrait du plan de René Suttel (1940)  


 

Les plans de "La Cagoule". Sous ce nom mystérieux se cache en fait plusieurs groupuscules d'extrême droite de la fin des  années 30. Egalement appelles "CSAR", les membres de cette mouvance avaient l'habitude de se réunir dans les catacombes pour se livrer à leurs activités clandestines contre le Front populaire et le gouvernement de l'époque. Seules quelques très rares notes ont été retrouvées (publiées dans  l' ouvrage de Verpraet) sur lesquelles on peut voir les indications permettant de se rendre aux réunions.   Ces itinéraires secrets conduisaient d'un point à un autre, désignés par des lettres ou des symboles servant de repères. Cette habitude pourrait aussi être à l'origine du nom de la salle "Z", figurant le point Z. Il est aussi fort probable que certains signes reportés sur le Suttel (ci-contre) en fassent partie.

 

Le plan de Suttel réalisé dans les années 40 est en quelque sorte l'inverse d'une planche IGC. Il n'est pas isométrique, mais isomorphique : il permet de se repérer  aux carrefours mais ne correspond pas à un tracé réel de Paris. Réalisé à main levée à partir d'observations, sa seule vocation est d'être un plan d'exploration. Il nous renseigne sur un grand nombre d'indications présentes à l'époque et aujourd'hui perdues (plaques indicatives volées, inscriptions recouvertes de peinture ou effacées, galeries ou accès disparus). On peut également y constater l'absence de certains lieux inexplorés ou inexplorables à l'époque (bunkers par exemple). Son échelle est variable et ne s'appuie sur aucun plan prééxistant. Le "Suttel" est en fait constitué de plusieurs plans dont on ne connaît que les versions éditées dans l'ouvrage de l'auteur.

 

 

 

 


     Extrait du plan de Daniel Munier v.1 (Prototype)  



    Extrait du plan de Daniel Munier v 1.2.3.4    


 

Le Munier Le plan de Daniel Munier constitue la pierre d'angle de ce que sera le futur "plan des catacombes". On peut comparer ci-dessus la toute première version réalisée à la main, levée sur le terrain, ne comportant pas encore de légende et une version plus achevée. On y observe l'évolution des proportions et l'ajout progressif des détails des galeries. Le "Munier" est réalisé en grand format au 1/50 000e (60x77cm) et redessiné entièrement à chaque version. Certains secteurs font l'objet de planches agrandies au 1/100.000e. La plupart des légendes et nomenclatures propres à l'auteur seront par la suite reprises sur tous les autres plans (PS, PSH...). Ce tracé servira de base à tous les "Filaires" (aussi appelés plans "fil de fer").

 

 

 

L'intérêt de ce plan véritablement précurseur est d'établir la mesure du réseau des galeries du Grand Réseau Sud dans son ensemble et à l'échelle; une véritable cartographie d'exploration. Le plan des catacombes est né, et il conservera cette morphologie  par la suite. Une fois abouti, il pourra servir de modèle ou plus précisément de "base" à une multitude de petits plans artisanaux. Son tracé épuré permet également de réduire son format et de passer de l'echelle AO initiale, à des versions tenant sur une simple feuille A4 indiquant simplement l'axe des galeries, les puits d'accès et les principaux lieux. De très nombreuses versions dérivées circuleront dans les années 80.

 

 

 

 

 

 


  Filaire, variante du "Munier" : Titan (1988)    



    Extrait du plan de Patrick Saletta (1990)  


 

Les Filaires sont des plans simplifiés en taille réduite ne représentant que les axes des galeries et les principaux points de repères permettant l'orientation. C'est un type de représentation utilisé dans de nombreuses cartographies "artisanales", réalisées à usage personnel. Un filaire prend peu de place et peut facilement être réalisé à partir des simples observations de terrain. Dans cet extrait on peut observer un Filaire (réalisation Titan-Zebulon) très épuré  mais particulièrement précis, réalisé sur une base du plan Munier et des planches IdC conservant d'exactes proportions tout en gardant sa simplicité. Il s'adresse en particulier à un utilisateur ayant un très bonne connaissance du réseau et ne conservant un plan qu'à titre indicatif.

 

 

 

Le Saletta est également un filaire extrêmement simplifié réalisé en couleur. Il reprend le "format global" incluant les réseaux du 14e, 15e, 5e et 6e arrondissement. Sa particularité est de faire l'objet d'un format d'édition. Il se doit donc de montrer les galeries, les salles et les particularités du réseau, sans pouvoir être utilisé comme un plan d'exploration (exactement à l'inverse des autres plans). Pour ce faire, il n'indique donc pas les murages, et ne distingue pas les galeries inaccessibles des autres. Ce même format sera repris sur l'Atlas du Paris souterrain soumis aux même contraintes : diffuser un plan complet dénué d'informations pratiques au regard de l'interdiction de pénétrer et de circuler dans ces carrières.

 

 

 

 


     Extrait du plan de Giraud (1989)   



    Extrait du plan de Lafouine (1996)  


 

Le Giraud ajoute une précision exceptionnelle aux plans jusqu'alors artisanaux. Ce plan manuscrit atteint une qualité inégalée représentant la quasi totalité des galeries accessibles représentées sur un format A0 excluant le 15/Sud et une partie du 15/Nord.  Cette mise en page "compacte" et l'ajout d'agrandissements en font un plan pratique, diffusé en un grand nombre d'exemplaire. C'est l'évolution finale des filaires réalisés dans les années 70 et 80. La première version de 1986 sera modifiée en 1989 (Vers. 4,5,6 et 7), en 1993 (vers. 9) puis en 1994. Ces mises à jour se justifient plus par l'ajout de "salles", ou de murages que par une amélioration du plan qui conservera toujours sa forme initiale. Il demeure la référence "mythique" du plan souterrain et est encore aujourd'hui très apprécié.

 

 

 

 

Le Lafouine (ou Giraud-Lafouine) s'inscrit dans la même continuité, reprenant les nomenclatures du plan de D. Munier et le tracé du Giraud reproduit à l'identique en format couleur et vectoriel, grâce à l'évolution des moyens informatiques. En 1996, la première version met à jour les salles aménagées dans le réseau depuis l'édition du Giraud. Ce travail de retranscription améliore grandement la lisibilité du plan et s'assortit de mises à jour (1997 et 1998) puis une version très achevée en 2000, incontesta-blement remaniée par des relevés sur le terrain. Cette série de plans Giraud-Lafouine apporte en plus du tracés précis des galeries, un état des lieux complet des puits d'accès. Les agrandissements et toutes les petites annotations indicatives seront conservés sur ce format très soigné.

 

 

 

 

 


     Extrait du Plan GMC (1er avril1993)   



Plan de la Police (env. 2002-2004)  


 

(faux) Plans cataphiles Toujours facétieux, les cataphiles débordent d'ingéniosité dès qu'il s'agit de faire partager leur passion aux initiés, voir même aux non-initiés. On trouve donc quelques plans dont l'unique objet est de contribuer à l'égarement de visiteurs clandestins infortunés. On y trouve donc une base "qui semble assez fiable" accompagnée des indications les plus extravagantes possibles.  A titre d'exemple, cette édition -GMC- extrêmement bien réalisée, se présente comme un filaire (voir plus haut). Ici, les tracés sont relativement justes mais pas les indications. Sur d'autres, les voies ne mènent nulle part, tournent en rond tout en indiquant des rues ou des repères existants. C'est loin d'être une exception : en y regardant de près, les plans souterrains comportent bien souvent des détails incongrus :-)

 

Le plan de la Préfecture de Police a été créé pour être utilisé lors des interventions souterraines de contrôle ou de recherche (ORCA). Cette carte simplifiée est "officiellement" basée les tracés des planches IGC ; elle s'inspire bien d'avantage des plans cataphiles, plus pratiques et souvent plus à jour. Sa particularité est de matérialiser des zones d'interventions en cas de recherche de personne égarée. Le Réseau est divisé en 7 secteurs de recherches délimités par des couleurs. On y trouve également quelques annotations du type "entrée cataphile" ainsi que le nom "officieux" des salles, mis à jour au fil des interventions. Ce "plan de la Police" reste une curiosité cartographique aujourd'hui complétée par une base informatique permettant de ressortir des extraits "à la demande" selon les interventions

 

 

 

       

Quelques autres plans cataphiles...

 

 
Plan de1930 de l'ossuaire de Montparnasse caractéristique aux fleches de directions terminant les galeries d'inspection Plan de 1952, très proche des filaires actuels, dont le tracé des voies de circulation est figuré au crayon de couleur

 

 

Il existe également un certain nombre d'autres plans moins connus, rarissimes ou tout simplement disparus. Dans cette liste (non exhaustive) on trouve un très ancien plan manuscrit de 1930 (voir ci-dessus), le plan de Pol Coeur (1945), un filaire (AB) de 1951,un plan de 1952 levé à la boussole (PV) (voir ci-dessus), un autre de 1954 (JB), un plan tête de bêche de 1958 (EA) et enfin un plan de 1972 (SB). Viennent ensuite par ordre chronologique le plan de D. Munier (DM) qui introduit les nouvelles nomenclatures (PH, PSH...) ainsi que les agrandissements du Val de Grâce et de l'ossuaire municipal, les Plan du "CAPRA" en double traits à partir des planches IGC et le filaire (JD), réalisés en 1976 et qui inspireront le plan de M. Y.M. Giraud. Le plan réalisé en 2 parties Est et Ouest par FKu et LG à la bibliothèque historique de la ville de Paris. PhB a réalisé des filaires de certains quartiers (dont Montsouris) réalisés à partir de planches IGC. Et pour conclure, l'excellente topographie de Montsouris dressée par Baba, levée avec une grande exactitude à la fin des années 90.

 

Plan - maquette des carrières de paris - Exposition Spelaion - 2006

 

Remerciements à : MM. Daniel Munier, Titan, Giraud, Lafouine, Geos1777, Destroy, moulinex  et G.Thomas et à tous ceux qui auront contribué par leurs travaux ou leur participation à l'élaboration de ces cartographies souterraines et à la reconstitution de son histoire.

 

  voir aussi : Archives des plans cataphiles

 


 

 

 

 

 

  Pour illustrer l' historique de ces éditions, voici plusieurs extraits de planches et même quelques raretés.

Elles représentent toutes le même endroit, en racontant "une histoire" chaque fois différente. 

 

 

Lors des premières ébauches du site, l'information sur les plaques indicatives était pratiquement inexistante. Jusqu’en 1999, le sujet n’avait d’ailleurs fait l’objet d’aucune étude approfondie et n'intéressait d’ailleurs - pour ainsi dire - personne. Pas même l'IGC. La [Seadacc] et [Géos] avaient constitué des cartes localisées comprenant quelques relevés et G. Thomas, une liste. Ca s'arrêtait à peu près là.  L’idée de départ est donc d’essayer de dresser un relevé précis de cette multitude d’indications éparpillées sans suite logique et échappant à tout référencement. Juste pour voir.

Edition brute vectorielle v.5  ( Fichier de travail )

 

 

   

 

Le premier relevé complet effectué sur la rue Saint Jacques. Il faudra des mois pour en venir à bout : la plupart des plaques sont recouvertes de peinture et donc... illisibles. Faire le relevé de plaques illisibles n'ayant pas grand intérêt, il a donc fallu d'abord les restaurer une par une.

 

Il suffisait ensuite de faire un agrandissement et de replacer toutes ces indications au bon endroit; ça paraissait pas compliqué,  C’est à partir de ce moment là que « le bon endroit » a posé un problème inattendu : aucune carte n’indiquait la même chose. Pas pratique.

Edition S Paginée

 

 

   

 

Les principaux secteurs du GRS(1) ont été quadrillés pour effectuer le relevé de ces plaques à partir des plans existants, rectifiés pour pouvoir les placer correctement. Le tracé des galeries a ainsi été progressivement modifié devenant de plus en plus précis. Chaque topo étant établi à un format différent, ajusté à l'échelle du secteur représenté.  Après 3 ou 4 ans, l'ensemble a fini par former une base de documentation couvrant l'ensemble du réseau.  Au passage, des dizaines de plaques abîmées ont pu être restaurées, permettant d’en apprendre plus sur les techniques utilisées, et  de leur redonner une seconde vie.

Mercator - (Edition Privée)

 

 

   

 

Tous ces topos mis bout à bout, ont permis d'obtenir un relevé assez complet des plaques indicatives de ce Réseau. Une petite avancée participant à une meilleure connaissance du sous-sol, de ses inscriptions et des travaux réalisés. Une quantité de détails qui va enrichir par la suite les articles et les textes décrivant l’Histoire de ces souterrains. En retirant ces précieuses informations on obtient également un truc très intéressant : un tracé. Un tracé chaotique et assez laid, mais très précis.

 

Histoire d’explorer un peu le petit monde de la « cartographie », l’idée suivante a donc été d’essayer d’assembler tout ça.

Edition Black - v.4 

 

 

 

 

 

Editions v.I  Il s'agit de rassembler tous les documents sur un seul, d'uniformiser les polices, d'harmoniser les symboles, de recoller les tracés. De sélectionner les informations pertinentes, de corriger les erreurs de relevés, de frappe, d'assemblage, de collage et de recollages... Le tracé du GRS sera entièrement redessiné sur cette "base" en essayant de le faire tenir dans un format « A Zéro »... 10 fois plus petit qu'à l'origine. Rien que ça, ce sera déjà un sacré défi. Résultat : le rendu du plan est moche, déformé, mais bon... c'est un prototype :-)

Edition P - Paginée

 

 

 

 

 

Editions v.II: Ce second plan entièrement retracé, prendra donc le nom de v.2. Et le premier boulot consistera à ranger un peu les quelques 900 calques qui le composent et de refaire entièrement le tracé des galeries du GRS(1) sur une base compilant tous les plans connus, bien entendu tous différents. De jolies couleurs orange et bleu sont ajoutées, les polices modifiées les symboles à peu près uniformisés et ça donne un plan, très imparfait, faut bien le reconnaître... mais bon, ça aurait pu être pire. Songez à tous les trucs bizarres auxquels vous avez échappé :-))

Edition Vx- (Prototype)

 

 

 

 

 

Editions v.III :. Pour obtenir plus de précision un changement d'échelle s'est imposé. Le tracé des galeries est donc redessiné de A à Z, et bien entendu toutes les indications et toutes les flèches doivent suivre... Dans la foulée, les masses calcaires, tracés de surface,  fontis, et anciennes galeries sont indiquées. Le plan passe à l'échelle réelle - plus petit, mais aussi beaucoup plus précis : le niveau de détail de + / - 10m passe à + / – 3 m. Ce qui permet de d’indiquer les niches de bourrages les piliers à bras avec précision. Le calque des masses calcaires compte à lui seul  près de 300.000.segments vectoriels.

Edition Red v.1 - Paginée

 

 

 

 

 

Editions v.4 : Pour passer à la gamme au dessus, tous les tracés sont entièrement vérifiés et redessinés une 4ème fois. De jolis petits détails de surface sont ajoutés: statues,  bosquets ou monuments. Les indications techniques sont rassemblées pour former un nouveau plan : « l’édition géologique ». Cette v.4 sera également déclinée en 4 éditions paginées. Le niveau de détail nettement rehaussé va multiplier le nombre de correctifs d'une manière hallucinante… A ce moment là, la capacité limite de traitement du logiciel a été atteinte. Il a donc fallu passer à la V.5.

Edition Géologique - Troisième édition 

 

 

   

 

Editions v.5 : L’objectif est donc de réaliser de nouveaux tracés avec une précision « au mètre » -  un millimètre à l'échelle du plan . Toutes les indications : plaques de rue,  profondeur, puits, voûtes, niches, piliers, passages d'eau ont été  mesurées, vérifiées, et mises à jour, jusque dans les derniers recoins des galeries les plus improbables :-) Les secteurs de : Montsouris, Arago, VDG,  Ossuaires, 15Nord, Vaugirard, Sarrette... etc. ont été entièrement re-cartographiés. Les tracés des grandes salles : Cellier, Huîtres, Z, Plage, Assas, Bunker ont été totalement refaits.

Edition Globale v.5 HD 

 

 

     
 

Editions 2010 : Les mises à jour des bases v.5 permettent de d'enrichir ces tracés et de travailler sur de nouveaux projets.  Des éditions plus exigeantes souvent plus complexes nécessitant des recherches graphiques ou historiques, qui se conçoivent aussi comme de grandes illustrations faites pour être jolies. Ces cartes indiquent des chemins, pas toujours ceux qu'on avait l'intention d'emprunter  au départ :-)  Certaines permettent de se déplacer, d'autres de découvrir des histoires.

Relevé 2009  - Salle des Huîtres (crayonné)

   
     
   

(1) GRS : Grand Réseau Sud (14e, 15e, 5e et 6e arrondissement)

     
 

Editions 2011 : Les  projets destinés à l'édition et à l'illustration professionnelle menés en 2010, devraient se poursuivre durant l'année 2011 pour des publications reprenant des modèles, lieux ou époques assez variés dont quelques exemples figurent sur gaïa, geopedia ou explographies. Pour varier un peu les plaisirs, certaines de ces cartographies ont été produites en tirages d'art à partir de modèles de cartes réalisés à la pièce.

Prototype  

     

 

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:: Mise en place des nouvelles éditions 2012 ... en cours ::

 

 

 

 

 

 

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Avertissements :

 Attention, l'accès à ces souterrains est interdit par la loi Française.

 Entrer et circuler dans ces lieux est passible de fortes amendes. Ces plans à usage strictement informatif sur le contenu historique, géologique et cartographique des souterrains de Paris, ne constituent en aucun cas une incitation à enfreindre la loi en vigueur.

Ces carrières font  également partie de notre patrimoine souterrain. Cet endroit est fragile. Il contient un grand nombre  de vestiges historiques ou géologiques, d'inscriptions et d'indications anciennes qu'il faut préserver. Respectez ces lieux. Ne laissez pas de poubelles dans les lieux souterrains, ne polluez pas ces lieux en laissant des marques de peintures.


 

 

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Arrêté du 2 novembre 1955

Art.1. Il est interdit à toute personne non munie d'une autorisation émanant de l'Inspection Générale des Carrières d'ouvrir les portes et trappes d'accès aux escaliers et puits à échelons ou autres des anciennes carrières, de descendre dans ces ouvrages, de pénétrer et de circuler dans les vides des anciennes carrières s'étendant sous l'emprise des voies publiques de la Ville de Paris.

Art.2. Les contraventions au présent arrêté seront constatées par procès verbaux des commissaires de police et autres officiers de police judiciaire et des agents de l'Inspection Générale des Carrières ayant qualité pour verbaliser. Elles seront déférées aux tribunaux compétents.

Art.3.
Le directeur de la police municipale et l'Ingénieur Général des Mines, Inspecteur Général des Carrières de la Seine sont chargés de l'exécution du présent arrêté qui sera inséré au recueil des actes administratifs et affiché dans Paris.
 

 

 

 

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