

Histoire des lampes à carbure
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Le gaz acétylène est découvert par le chimiste britannique Edmund Davy
en 1836. Son application directe pour l'éclairage n'interviendra que plus tard après la mise au point du procédé de fabrication du carbure dans un four à arc électrique en 1892 par un chimiste
Français H. Moissan. Pendant cette période où l'éclairage à l'électricité est encore faible, et presque anecdotique, les applications de l'acétylène se développent, en particulier pour
l'éclairage souterrain autonome. L'exploitation intensive des gisements miniers, principalement du charbon, exigent d'incessants perfectionnements de l'éclairage. Il est impératif pour les mineurs de disposer de lampes fiables,
éclairantes mais surtout protègeant des effroyables dangers du grisou. A l'aube du XXème
siècle, les progrès des lampes de mines fonctionnant à l'huile et à l'essence diminuent les risques mais sont encore largement perfectibles. |
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Dans ce contexte, l'éclairage à l'acétylène offre un très grand espoir
d'amélioration technique. Les [lampes
de sûreté] n'ont cessé d'être améliorées depuis 1815, protégées par des tamis ou des manchons en verre de
cristal destinés à limiter l'exposition de la flamme due au grisou. On espère inventer la lampe parfaite disposant d'un éclairage fort, et assurant surtout une parfaite sécurité. La lampe acétylène de mine est cuirassée et
fabriquée à partir de pièces utilisées pour les lampes de sûreté. Son éclairage puissant permet d'enrayer une maladie du mineur, le "nystagmus du houilleur", infection des yeux due à un faible
éclairage prolongé. A partir de 1910, les fabricants vont développer de nombreux modèles, notamment en France (Arras) et en Allemagne (Wolf) mais on ne parviendra pas à empêcher pour autant les explosions de mines. Leur utilisation se limitera donc aux mines
non-grisouteuses. Dans le monde entier, on utilisera alors la lampe à carbure, déclinée dans d'innombrables modèles, pour l'exploitation des gisements métallifères mais également pour
l'extractions de la pierre en carrière souterraine (de craie, de gypse, de calcaire...) et la culture champignonnière [Champignons
de Paris].
Ces utilisations seront étendues à toutes les formes d'éclairage mobiles où la lampe acétylène ne connaîtra aucune concurrence. Dans le
domaine civil des modèles spécifiques sont adaptés aux chantiers de construction, aux chemins de fer
[détails], à l'éclairage urbain, aux automobiles, aux motocyclettes et aux vélos. Pour chaque usage, la lampe acétylène prend une forme et une contenance adaptée. La première et la seconde guerre
mondiale trouveront également leur usage à cette lampe, dans les différents corps d'armée mais aussi dans les foyers. Cette utilisation courante perdurera jusque dans les années 50, où l'installation électrique moderne et généralisée, va remplacer l'éclairage autonome au
gaz. Dans les mines, c'est le développement des batteries et la mise en service des lampes électriques frontales qui marquera la fin de la lampe acétylène.  |
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Un demi siècle plus tard, leur utilisation courante se poursuit encore, en grande partie grâce aux spéléologues. La lampe s'est
considérablement transformée, mais le principe demeure toujours le même. Une lampe acétylène propose un éclairage toujours peu coûteux, très sûr, et surtout de bonne qualité dans les cavités souterraines;
couplée à un système électrique, il est pratiquement infaillible et illimité, tant que l'on possède du carbure. Contrairement au rayon très concentré d'une lampe électrique, il forme une large sphère de lumière et produit de la chaleur. L'apparition de l'éclairage
frontal à diodes marque encore une étape de plus dans le progrès technologique, mais la lampe acétylène, plus d'un siècle après son apparition reste toujours utilisée. Même si les quantités
sont moindre, il s'en fabrique encore. On produit toujours du carbure et dans certains pays d'Asie ou d'Amérique du sud, l'exploitation du sous-sol est toujours éclairé par des lampes à carbure.  |

Quelques dates
1815
Trois scientifiques Anglais inventent les premières lampes spécialement étudiées pour la mine. Sir Humpfry Davy, William R. Clanny et Georges Stephenson vont inventer les premiers modèles de lampes de mine qui ne cesseront d'être améliorés jusqu'au
20eme siècle.
1836
Le chimiste Edmund Davy, (le cousin de Sir Humphry Davy) va découvrir un gaz très intéressant et surtout très lumineux. Il va baptiser son invention du nom d'acétylène qui associe l'acetyl (du mot acétum : vinaigre, acide) et l'éthylène, un gaz
obtenu grâce à la distillation du pétrole.
1862
Trente ans après sa découverte, l'acétylène peut être synthétisé grâce à un Français, le chimiste (et politicien) Pierre-Eugène BERTHELOT qui parvient à fabriquer ce gaz à partir de Carbone et d'hydrogène sous l'action d'un arc électrique.
1892
Le gaz acétylène appartient encore au domaine de la chimie, il va passer au stade industriel grâce à Henri Moisan qui va trouver un procédé simple pour fabriquer du carbure de calcium. Il va parvenir à la fusion du coke et du calcaire à très haute
température dans un four à arc électrique. Au canada, un autre chercheur va obtenir les même résultats : Léopold Wilson.
1893
Avec l'industrialisation du carbure de calcium en Europe et aux Etats Unis, on va pouvoir développer des systèmes d'éclairage autonomes, dés générateurs miniature qui vont très simplement domestiquer cette réaction entre l'eau et le carbure : ce
sont les lampes acétylène, qu'on appelle aussi, les lampes à Carbure.

En quelques mots
La lampe à carbure n'est donc pas à proprement parler une "lampe de mineur". Sa flamme exposée l'interdisant de servir dans des mines à charbon pouvant la rendre terriblement dangereuse au contact
du grisou, elle fut utilisée principalement dans les carrières souterraines d'extraction de pierre, de craie, de gypse ou pour la culture des champignons (à Paris). Sa flamme vive et lumineuse trouvera naturellement des applications militaires et civiles, notamment pour
[l'éclairage des chemins de fer], des véhicules, ou pour un usage domestique.

Voir aussi : [ Histoire des lampes et de l'éclairage
] - [ Histoire et fonctionnement des lampes de mine ]



Description et fonctionnement des lampes à Carbure
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Description : Les lampes acétylène sont constituées de deux cuves séparées par un joint (Fig.1 et 2)
: la cuve supérieure sert de réservoir d'eau, et la cuve inférieure contient des morceaux de carbure de calcium. Au contact de l'eau, le carbure produit un gaz inflammable et très lumineux :
l'acétylène.
Pour maintenir le gaz dans la lampe, on utilise un système de fermeture. Le plus souvent, celui-ci est composé d'un cadre métallique - l'étrier-
solidement fixé par une vis de serrage, ou parfois une tige filetée située à l'intérieur de la lampe. Elles sont séparées par un joint d'étanchéité qui évite que le gaz ne s'échappe.
(Fig. 3 et 4)
Fonctionnement : Un pointeau actionné par un petit robinet fait tomber l’eau, goutte à goutte sur le carbure (Fig.5)
. La réaction se fait entre le carbure et l'eau (Fig.6); elle va produire le gaz acétylène qui va remplir la cuve
(Fig.7).
Comprimé dans sa cuve hermétique, il ressort par un bec très fin qui concentre la flamme une fois allumée (Fig.8).
Dissous par l'eau, le carbure devient de la chaux, une poudre grisâtre, résidu de cette réaction chimique. |

Fig. 1 |
Fig. 2 |
Fig. 3 |
Fig. 4 |
Fig. 5 |
Fig. 6 |
Fig. 7 |
Fig. 8 |
Illustrations © acethylene.com - Tous droits réservés - Reproduction totale
ou partielle interdite.

La lampe acétylène est le plus souvent munie d'un crochet permettant de la suspendre. Les lampes de vélo et de casque possèdent une plaque arrière permettant de les accrocher. Ces lampes
sont générallement en tôle embouties galvanisés ou
étamées (recouvertes d'étain).Certains modèles sont en laiton ou parfois en aluminium. Celles qui ne sont pas destinées à l'accrochage sont tout simplement posées : les lampes de tables, de chantier, ou de champignonnistes en sont des exemples.



Eléments de base
Le carbure

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Il s'agit d'une fabrication industrielle utilisant du coke (charbon) chauffé à très haute température (entre 3000 et 3500 degrés)
produisant une matière première destinée à la fabrication de gaz pour la soudure, et la décarburisation de la fonte.
Au contact de l'eau, le carbure produit de l'acétylène. Environ deux réservoirs d'eau, permettent de consommer une charge de carbure (un réservoir rempli aux
2/3). et produisent une cuve remplie de chaux. Cette chaux est dite éteinte : elle a été saturée d'eau.
La consommation d'une lampe acétylène varie en fonction de 2 facteurs : Le débit du bec, exprimé en litre, et l'arrivée d'eau dans la
cuve. Plus le débit d'un bec est élevé, plus il produit une flamme importante, plus il consomme de gaz (et donc de carbure). D'autre part, plus on ouvre le robinet, plus l'eau s'écoule vite, et plus la réaction chimique est importante.
Il est donc important de bien régler une lampe, pour obtenir une flamme régulière adaptée au bec. Si elle sort en sifflant et produit une
très longue flamme, le débit d'eau est trop important, il faut légèrement refermer le pointeau. Au contraire, si elle est petite, ronde et vacille, il faut légèrement ouvrir le pointeau pour que le débit d'eau augmente. Une flamme normale ne produit pas de fumée et
mesure environ 2 ou 3 cm pour un bec d'un débit moyen (14 ou 21L).
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La chaux

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La chaux, sous forme de fine poudre blanchâtre, peut encore servir une fois produite. Dans un endroit fréquenté comme les carrières de Paris,
elle peut servir à assécher un lieu humide, à assainir, elle absorbe totalement les matières organiques : aliments, moisissures, urine... et toutes leurs odeurs. La chaux peut également servir d'ingrédient à la composition de certains mortiers hydrauliques : elle absorbe l'eau
et leur permet de sécher. Complément du calcaire, la chaux possède la capacité de laisser "respirer" la roche, tout en l'asséchant. On trouve ainsi certaines carrières de banlieue Parisienne où les murs on été recouverts de chaux blanche. C'est également un engrais qui apporte
de l'azote aux terres pauvres. La récupération de cette chaux peut donc s'avérer très utile pour être réutilisée, et indispensable en spéléo pour ne pas polluer.
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La flamme

Les différents
types de flammes 


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ou partielle interdite.
(a et b) flammes longues et charbonneuses produisant de la fumée : débit insuffisant, bec trop important ou impuretés dans l'eau.
(c) flamme
blanche très longue en chalumeau : bec en surpression ou de diamètre insuffisant.
(d) flamme normale de bec conjugué.
(e - f - g - h)
comparaison de flammes papillon (normales) pour des becs de 28l - 21l - 14l - 10l.
(i) flamme ronde normale pour un bec de 7 litres
(j) flamme courte et bleue (oxygénée) : lampe en cours d'allumage.
(k) flamme en forme de perle très petite : lampe en veille : à
éteindre.
(l) Double flamme ronde pour un bec à deux perçages (double-bec).
(m - n)
Variantes de flammes papillon pouvant prendre des formes variées, en éventail ou en demi-lune.


Découvrir une lampe acétylène - Première utilisation
Ces lampes étant le plus souvent restées
inutilisées pendant de nombreuses années, il est nécessaire de s'assurer
qu'elles fonctionnent avant de s'éclairer avec. Avant toute tentative d’utilisation, ou lors d’un achat en vue d’une restauration, il
est donc indispensable de vérifier son état. Certains collectionneurs d'objets anciens apprécient également de savoir, même s'ils ne les utilisent pas, qu'elle sont en état de fonctionner.
Examen visuel
d’une lampe 
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Pour connaître l'état d'une lampe, il suffit de la démonter entièrement afin de vérifier que les pièces ne sont pas grippées ou abîmées.
Un premier examen visuel permet de déceler les éventuelles traces de rouille et les pièces manquantes. La qualité d’une lampe dépend de son état général. Une fine pellicule de rouille ne
pose pas de problème si l'oxydation n’a pas provoqué de percement. Il est préférable de vérifier également que la plaque située sous le réservoir d’eau (à l’intérieur de la lampe) est en bon état, celle-ci devant être parfaitement étanche.
Un second examen permet de vérifier que le robinet du pointeau est présent, et si possible, qu’il se devisse. Enfin, il est toujours préférable d’avoir une lampe disposant d’un bec, cette pièce
étant particulièrement rare et difficile à remplacer. Pour vérifier son état à l’œil nu, il suffit de regarder s’il n’est pas fendu, ni sur les cotés (bague métallique), ni sur le dessus (céramique). Un bec ne comportant aucune trace
de suies est souvent révélateur d’un bec neuf… noir et encrassé, il est à l’inverse, signe d’un mauvais fonctionnement. La présence du bouchon (difficile à remplacer), du protège bec ou d’une plaque estampillée à la marque de la lampe sont préférables
mais pas indispensables au fonctionnement.  |
Ouvrir
et dégripper les pas de vis d’une lampe. 
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Pour démonter une lampe, il suffit de dévisser la vis principale située sur la partie supérieure (plus rarement l’ouverture se fait en
dévissant les deux cuves directement reliées entre-elles : [voir : autres systèmes de fermeture] ). Si ces pas de vis ne s’ouvrent pas avec
facilité, il est préférable de ne pas forcer et d’utiliser du dégrippant. Renouveler l’opération et laisser agir plusieurs heures si nécessaire.
En désespoir de cause on peut introduire une barre de métal dans la boucle de la vis et faire « bras de levier » en tournant dans le sens inverse
des aiguilles d’une montre avec force. Une vis corrodée peut casser net… il est donc conseillé d’utiliser la manière douce. Un étau peut également se révéler utile pour une meilleure prise, notamment pour les lampes à vissage direct (où la cuve et le réservoir se vissent
l'un dans l'autre sans étrier). Pour ne pas risquer d'abîmer la lampe, on peut l'enrober avec une bande de caoutchouc épais qui assurera la prise dans un étau, sans laisser de marque dans le métal.
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Vérifier
l'étanchéité de la lampe 
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Les cuves ne doivent pas être percées. Pour vérifier le bon fonctionnement du réservoir d'eau, il suffit de le remplir. L'eau ne doit couler
qu'en actionnant le pointeau, en goutte à goutte, et s'arrêter complètement quand on ferme le robinet. Le joint doit être en bon état et aux bonnes dimensions. Le bec doit être bien vissé et ne doit pas être fêlé ou cassé. L'étrier doit être doit être bien maintenu sur son
axe. Dans un lieu ventilé, si possible à l'extérieur : On remonte alors la lampe en y mettant un peu de carbure pour faire un essai (un caillou suffit). Une fois bien refermée, on ouvre le robinet et on allume.
Si la lampe à des fuites, de petites flammes sortiront, soit par le joint, soit par la base du bec. La pression dans la lampe est
faible, elle ne risque pas "d'exploser". Si des flammes apparaissent il faut souffler dessus vivement pour éteindre la lampe après avoir marqué l'emplacement des fuites. Si la flamme ne sort pas par le bec : il est bouché. Si la flamme sort par
la base du bec : il suffit d'enrouler de la bande téflon (utilisée en plomberie) autour du pas de vis. Une fumée très noire sort avec la flamme si le bec est fendu ou trop usé : dans ce cas
changer le bec ou tenter une réparation s'il est fêlé [réparation].
Un dernier examen consiste à remonter la lampe après avoir procédé aux réparations et aux changements de pièces défectueuses (joint,
bec...). Si, dès le premier essai aucun problème ne s'est présenté, on procède au test final en allumant la lampe : une flamme régulière, blanche et vive doit en sortir. Si c'est le cas, on approche également une flamme de l'ouverture du réservoir (prévoir une
grande allumette à cheminée ou une tige assez longue). Ce test permet de voir si, à l'usage, du gaz ne s'accumulera pas dans le réservoir d'eau. Une lampe peut en effet très bien fonctionner avec ces fuites, sans que l'on s'en aperçoive. Ce test peut provoquer une sorte de
petite "explosion" (sans danger). Si le tuyau reliant la cuve au bec (à travers le réservoir d'eau) est percé ou poreux, une flamme vive sortira par le trou du réservoir (là où se trouve le bouchon), et s'éteindra immédiatement suivi d'une petite fumée noire. Dans ce cas,
la lampe n'est pas utilisable en toute sécurité, et il faudra procéder au changement de la plaque de séparation des cuves [voir
réparation] ou de la durite [voir
réparation]. Si rien ne se passe, la lampe est en parfait état de marche.
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Chauler et déchauler


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Pour utiliser une lampe acétylène, il est nécessaire de savoir chauler et déchauler
une lampe en sécurité. Cette opération consiste à retirer la chaux de la cuve et à la remplacer par du carbure. Pour la réaliser sans risque, il est indispensable d'éteindre la lampe et de se tenir éloigné de toute flamme (1).
Dans l'obscurité, il faut bien sûr prévoir une lampe électrique d'appoint, idéalement, une lampe frontale pour avoir les mains libres ou, tout du moins d'éviter d'avoir une flamme à proximité immédiate.
Ouvrir une lampe acétylène dont la flamme n'est pas éteinte peut provoquer une brève explosion due à la libération des gaz inflammables qu'elle contient. La première opération consiste donc à mettre en marche l’éclairage électrique et de
souffler la flamme de la lampe à carbure. Il est préférable de se munir au préalable du carbure de rechange pour chauler la lampe, d’un petit sac plastique, d’un débouche bec et
éventuellement du petit matériel de base pour nettoyer la lampe. [Acetokit]
On dévisse l’étrier (2). Une fois la lampe
ouverte, la chaux est vidée. Le sac plastique permet de la collecter et d’éviter de la laisser sur le lieu où l'on effectue l'opération (3). A cette occasion on peut constater la
consistance de cette chaux : humide et pâteuse, elle témoigne d’une trop grande arrivée d’eau dans la lampe qu’il faudra régler à l’aide du pointeau pour réduire ce débit. Les morceaux de carbure restant peuvent être réutilisés pour le chaulage suivant, une fois
débarrassés de la chaux en poudre qui les entourent.
La cuve doit être remplie entre la moitié et les 2/3 de sa capacité
pour laisser assez d'espace au gaz de se comprimer convenablement (4). Trop de carbure limite l’autonomie de la lampe qui une fois remplie ne peut plus former de gaz. Une
insuffisance de carbure, laisse un volume de gaz trop important pour que celui-ci se comprime assez pour fournir une flamme vive. En cas de pénurie, il est néanmoins possible de remédier à ce problème en ajoutant de simples cailloux qui diminueront le volume à l
'intérieur de la cuve, en permettant au gaz fourni de mieux se comprimer.
Avant de procéder au remontage de la lampe, il faut nettoyer le joint et la partie collet battue pour assurer une étanchéité parfaite des
deux cuves (5-6-7). Ce nettoyage peut être effectué sommairement avec les doigts, du « scotch brite » ou de la mousse de fer. Après le remontage, pendant que la lampe se met en
pression, on peut vérifier son étanchéité en passant une flamme de briquet sur le bord du joint et autour du bec. En cas de fuite, le gaz sortira en provoquant une très petite flamme bleue qui devra être soufflée immédiatement. Il faudra alors refermer le pointeau et
vérifier si la fuite est due à un joint abîmé, un encrassement, ou une déformation du collet battu. Le plus souvent un démontage suivi d’un remontage suffit. Une lampe qui fuit ne doit pas être utilisée avant d'être réparée ou nettoyée.
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Allumage et démarrage de la lampe

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L'allumage de la lampe se dispense de mode d'emploi. Il suffit d'approcher une flamme et l'alchimie de l'acétylène fait le reste. Cette phase
d'allumage, est aussi l'occasion de vérifier son bon fonctionnement. La lampe vient généralement d'être ouverte et manipulée, il peut être utile de prendre un instant pour l'observer d'autant que l'apparition de cette flamme conserve toujours un petit aspect "magique".
On vérifie donc que la lampe est bien refermée et vissée. Dans un premier temps rien ne se passe, même si on approche une flamme puisque la pression n'est pas encore suffisante pour que le gaz sorte par le bec. Une ou deux minutes
suffisent pour que la réaction se fasse complètement. On peut profiter de ce moment pour passer une flamme autour du joint pour bien vérifier l'étanchéité : aucune flamme ne doit apparaître. Dans le cas contraire, la lampe a mal été refermée, ou le joint est encrassé.
La première réaction va entraîner une sortie de gaz par le bec, mais pas de flamme. C'est l'air contenu dans la cuve qui est chassé par la
réaction de l'eau et du carbure. Quelques secondes plus tard une petite flamme bleue très concentrée sort du bec. La proportion d'air et d'acétylène s'équilibre, cette flamme bleu clair très oxygénée sort avec beaucoup de pression. La flamme va alors blanchir et grandir
progressivement à mesure que la proportion d'acétylène augmente. Dans le même temps il arrive que ce phénomène crée une petite aspiration dans le réservoir d'eau, et provoque un glou-glou caractéristique. Dans ce cas il faut légèrement régler le pointeau pour que le
débit de l'eau sois moins important, qu'il fournisse moins de gaz, et que cette aspiration cesse d'elle même.
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Décaper et
nettoyer une lampe ancienne 
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La plupart du temps, une vieille lampe est oxydée, tachée ou recouverte de différents produits. Selon les cas il est possible d’utiliser une
méthode abrasive : grattage, limes, toile Emery etc… ou un décapage : bains de certaines pièces dans du vinaigre blanc ou produits anti-calcaire (viakal-antikal, produits ménagers), et même des solvants pour retirer des peintures ou des traces bitumeuses (acétone).
Attention, il est déconseillé de laisser tremper une lampe entière dans le vinaigre. Ce décapage, va se poursuivre par la suite et entraîner une corrosion importante de la cuve et du réservoir, notamment sur des lampes déjà fortement oxydées. Tous ces produits sont donc à
utiliser avec soin et parcimonie.
Généralement le ponçage permet de retrouver l’éclat de n’importe quelle lampe en utilisant du papier de verre pour métaux
(toile Emery) de différents grains pour aller jusqu’au plus fin. Pour dégrossir, on peut utiliser une ponceuse à bande (de préférence fixée sur un étau) ou des petites brosses adaptables sur perceuses sans fil. Il suffira
simplement de veiller à ne pas faire de marques pendant l'utilisation de ces outils. On peut aussi faire briller ces lampes avec du lustrant comme le « Mirror ». Ce genre de produits servira plus particulièrement aux lampes qui servent peu ou qui sont en exposition.
Si on les utilise par la suite, cette finition sera inutile, et pourra même accentuer son encrassement, . On pourra enfin observer que les lampes en laiton s’oxydent naturellement, et se patinent plus vite que les lampes en fer, et
qu’elles se tachent très rapidement au moindre contact avec de l’eau.
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Entretien des lampes
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Entretien du
Bec émaillé |
Entretien du
Joint |
Entretien du
Pointeau |
Entretien du
Réservoir |
Entretien de la
Cuve (Callebonde) |
Bouchon et Coupelle
couvre carbure |
Entretenir une lampe à carbure

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L'entretien d'une lampe assure son bon fonctionnement, il réduit également les risques ou les "problèmes" d'utilisation au strict minimum. Un
peu de matériel de nettoyage est donc indispensable : de la mousse de fer, des débouche becs (ou les brins une brosse métallique), de la graisse silicone, du joint en Téflon (ruban blanc utilisé en plomberie), une petite pince, et du papier abrasif pour métaux.
Ces lampes anciennes sont robustes et demandent peu de soin, il ne faut pas pour autant oublier de les entretenir de temps en temps. Pour maintenir l'étanchéité : le
[joint] et le [collet
battu] doivent être toujours lisses. Ce sont les pièces qui s'encrassent le plus vite. Le bec demande un entretien particulier (voir ci-dessous). Accessoirement, l'extérieur de la lampe se nettoie
avec un chiffon sec ou du scotch-brite (éponge verte pour vaisselle) utilisés à sec, pour retirer les éventuels encrassements (boue, rouille, chaux...). On peut en profiter pour vérifier qu'à l'intérieur, le dessous
du réservoir d'eau reste parfaitement étanche et que l'eau ne coule qu'en actionnant le pointeau.
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Entretien
du bec

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Pour fournir une belle flamme, le bec doit toujours être propre (On entend par là qu'il fonctionne bien et non qu'il brille). On peut aussi
retenir que moins on nettoie un bec, moins on l'use. Ces deux principes sont essentiels à connaître pour toute personne désirant s'éclairer avec une lampe à carbure. C'est donc l'aspect de la [flamme] qui va indiquer quand
il faut l'entretenir, et plus particulièrement sa mauvaise combustion: une épaisse fumée va alors s'en échapper. On dira alors qu'elle [charbonne]. Le plus souvent, soit le bec est abîmé, soit il est encrassé.
On peut le nettoyer de l'extérieur, en utilisant un peu de mousse d'acier très fine ou du scotch-brite pour retirer les dépôts de
carbone, et avec un débouche bec de la bonne taille. Certaines brosses métalliques ou des brins de câbles fins peuvent faire l'affaire, en utilisant leurs fils pour curer l'intérieur du bec et en veillant à ce qu’ils soient fins et surtout assez résistants pour ne pas
casser à l'intérieur. Il ne faut pas hésiter à les démonter entièrement pour effectuer un nettoyage complet de temps en temps. A cette occasion il est possible de trouver à l'intérieur du bec une petite grille destinée à filtrer les impuretés de la combustion
(qu'il est en général préférable de retirer). Pour des becs très encrassés on peut également utiliser du "Stéradent" (nettoyant pour dentiers) agissant sur l’émail. D'une manière générale, on retiendra que tant que tout fonctionne bien, il est
préférable de ne pas les nettoyer.  |
Entretien du
joint

Entretien du
collet battu

Entretien du
pointeau

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Il peut arriver que le "pas de vis" du pointeau s'encrasse avec des dépôts de calcaire, de sables, ou de résidus se trouvant à l'intérieur du
réservoir d'eau. L'eau ne s'écoule plus, ou très mal et nécessite de faire de plus en plus de tour de robinets. Avec un peu de mousse d'acier, le pas de vis peut être nettoyé jusqu'à ce qu'on puisse nettement voir chaque strie de la vis. Un détartrage au « Viakal » ou au
vinaigre blanc permet d’obtenir des résultats. Si cet encrassement est trop important, il peut nécessiter de re-tarauder le pointeau. Enfin, il est à noter qu’il ne faut jamais tenter de graisser ou de lubrifier le pas de vis du pointeau et qu'on
ne nettoie pas un pointeau qui fonctionne bien au risque de le dérégler.
A l'inverse, un pointeau peut parfois être difficile à régler.
Il change de position si la lampe est en mouvement, ou sa course est trop
importante. Ceci arrive quand le pointeau est encrassé et qu'un grand nombre de tours sont nécessaires pour que l'eau s'écoule. Il faut donc nettoyer le pointeau, et si le problème persiste, adapter un ressort autour de la tige qui le maintiendra à la bonne position. Un
simple fil de fer rigide enroulé autour en spirale, suffira largement en général, mais on pourra aussi très facilement récupérer un ressort sur n'importe quel appareil hors d'usage pour l'adapter à cet effet.
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Entretien du
réservoir 
Entretien de la
cuve 
La
coupelle 
Le bouchon



Conseils d'utilisation et stockage du Carbure
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Chargement
des lampes |
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Le débit
des becs |
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L'usure
des becs |
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L'odeur du
carbure |
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Aceto
Kit |
Stockage du
Carbure |
Le chargement de la lampe

L'eau et le carbure

A quoi
correspond le débit des becs ? 
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Les becs de lampes à carbure sont mesurés par une unité désignant le débit de gaz par heure exprimé
en litre. Les formats les plus courants sont les becs "Le coq" constitués d'une bague en laiton (parfois en fer) munis d'une tête en céramique d'un
débit de 14 ou 21L. Plus ce débit est élevé, plus le percement du bec est large, et plus le volume de gaz acétylène sortant est important (1). La flamme sera alors plus
volumineuse, et donc plus éclairante. Ce débit est entendu pour un usage "normal", c'est à dire qu'il peut varier en fonction de l'eau qui s'écoule dans la cuve. Si on augmente le débit d'eau, on augmente du même coup la production de gaz, et donc le débit du bec. On obtiendra
alors une flamme plus importante, mais on consommera plus d'eau et plus de carbure. La flamme"normale" s'obtient donc quand elle n'est ni suralimentée (trop d'eau entrant dans la cuve contenant le carbure), ni sous alimentée (trop peu d'eau). Il suffit pour cela de
vérifier qu'elle est vive, blanche et régulière (d'une taille de 2 à 3 cm), souvent en forme d'éventail.
On trouve également des "doubles becs" ou des "becs
conjugués", produisant deux flammes. Leur débit sera exprimé de la même manière. La seule différence résidant dans le fait que 2 percements ont été fait dans la céramique pour obtenir une flamme plus lumineuse et plus large, ou que
deux becs se rejoignent à leur base pour n'en former qu'un seul. Leur consommation sera identique, mais la flamme sera simplement plus éclairante et plus esthétique.
Il existe des becs de toute sorte de débits qui s'adapteront pour différents types de lampes. Pour une lampe à main possédant une cuve
d'1/2litre (le modèle standard) un bec de 21 assurera une grande flamme, un bec de 14 sera plus économique. Pour une lampe de taille inférieure, on pourra adapter un bec de 10 litres de très faible consommation, ou un bec de 14. Pour une très grosse lampe (cuve d'1litre),
la pression sera suffisante pour alimenter un bec de 28 Litres. (2) (voir shéma ci-dessous)
Si au contraire on utilise un très petit bec pour une grosse lampe, il sera suralimenté. La pression de gaz sera trop importante pour le
faible débit du bec, et on obtiendra une flamme très longue qui n'éclairera pas forcément beaucoup plus et qui usera le bec. A l'inverse, si on met un bec de 28 sur une petite lampe (de type Arras T1 d'une contenance d'1/4 de litre), la lampe ne pourra fournir assez
de pression, sauf si on l'alimente démesurément en eau. Soit la flamme sera petite et charbonneuse (si on utilise le débit d'eau normal), soit la consommation de carbure sera excessive par rapport à la contenance de la lampe (en ouvrant d'avantage le pointeau pour laisser
couler plus d'eau), et il faudra la recharger très souvent.
Le bon choix du bec se fait donc en fonction de la taille de la lampe et de son autonomie. Un bec en bon état sur une lampe bien réglée permettra à la lampe de fonctionner 6 à 8 heures, voire plus, avec une seule charge de carbure et deux
remplissage du réservoir d'eau, sans toucher au pointeau.
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ou partielle interdite.
(1) Exemple : Pour une charge de 300g, une lampe produit environ 100 litres de gaz acétylène. Pour connaître la durée de l'éclairage, il suffit de diviser ce nombre par le débit du bec. Pour
cet exemple, un bec de 21 Litres fournira 5 heures d'éclairage. On peut ainsi estimer le débit d'un bec si celui-ci n'est pas indiqué dessus en appliquant la même formule : pour 300g de carbure, 100 litres de gaz divisés par le temps d'éclairage donnera le débit du bec
(pour une alimentation en eau "normale"). Cette estimation peut également se faire "à l'oeil" : les becs de 7 à 10 litres fournissent une flamme d'environ 15mm, 14litres : 30mm, 21 litres environ 40mm très éclairante. cette notion de débit du bec est cependant très variable selon
l'alimentation en eau, et l'usure du bec, qui aura en s'usant, tendance à augmenter son débit.
(2) Ce schéma indique la taille de bec la plus adaptée pour des lampes de différentes capacités. Les colonnes bleues expriment l'autonomie de la lampe : la consommation d'eau et de carbure
nécessaire obtenir un débit satisfaisant : un bec de gros débit demandera plus d'eau, et son autonomie sera donc plus faible. A l'inverse un bec de taille plus réduite formera une flamme plus petite mais pendant plus longtemps. Les tailles de becs indiquées en petit sont préconisées
pour ces types de lampes. Les tailles (28, 21, 14...) indiquées en gros indiquent les becs les mieux adaptés pour ces tailles de lampes. (Voir ci dessus pour les explicatifs détaillés)
L'usure des becs 
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Lorsqu'une fumée noire et grasse se dégage du bec sans que celui-ci ne soit abîmé ou fêlé : il est usé ou encrassé
(1). Si un nettoyage ne suffit pas et que le problème persiste, son changement devient obligatoire. Cette fumée très toxique s'infiltre profondément dans les poumons. C'est une suie grasse qu'il est inévitable de respirer
(et de faire respirer) quand elle se produit. On peut constater qu'en quelques heures seulement, l'inhalation de cette fumée est telle, que même plusieurs jours après , on peut en retrouver des traces noires dans le nez ou dans la bouche.
La durée de vie d'un bec n'est pas illimitée, elle varie d'1 à 10 ans, voire plus, selon l'utilisation qu'on en fait. Le bec s'use
naturellement en produisant une flamme, mais il est possible d'augmenter considérablement cette durée de vie. Le nettoyage du bec doit être fait assez régulièrement en essayant de ne pas l'abîmer (éviter le canif comme recommandé dans les anciens
catalogues de lampes ;-) . Il est vivement déconseillé de conserver sa lampe "en veille" : robinet fermé, quand l'eau n'alimente plus la cuve,
la flamme diminue doucement et forme une petite goutte bleue (1) qui peut durer plusieurs
heures. Cette petite flamme très proche de la céramique use inutilement le bec et il est préférable de l'éteindre. De la même manière une lampe suralimentée (robinet trop ouvert) produit une flamme trop vive. Soit le débit du bec est trop petit
pour la taille de la lampe (un bec de 7 Litres sur une grosse lampe va rapidement s'user), soit le pointeau est mal réglé (il diffuse trop d'eau dans la cuve de carbure) : il convient donc de bien régler une lampe
pour éviter une usure rapide des becs.
(1) (Voir : les différents types de flammes) |
L'odeur et la
qualité du carbure 
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Le carbure dégage au contact de l'eau une odeur très caractéristique, et devient totalement inodore
lorsqu'il est enflammé. La flamme consomme en effet toutes les impuretés du gaz. Pourtant, pendant le déchaulage, la chaux peut dégager une très mauvaise odeur, et prendre une couleur jaune.
Ceci est dû à un carbure de mauvaise qualité qui possède entre autres impuretés une grande quantité de soufre.
Plus le carbure est impur, plus il dégage d'odeur soufrée, et moins la flamme de la lampe est lumineuse, elle peut également charbonner. Le carbure de qualité idéale est gris, d'un calibre plutôt important et laisse après le passage de l'eau une chaux grise, claire, très fine
et peu odorante. A l'inverse, un carbure de qualité inférieure laisse des dépôts jaunâtres dans la cuve et dégage de mauvaises odeurs.
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Aceto Kit 
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Par précaution, il est toujours préférable de prévoir un petit matériel d'entretien avec son acéto si on l'utilise en extérieur ou en milieu
souterrain. Voici donc une petite liste du matériel à prévoir : un ou plusieurs bec de rechange (pratique),des débouche-becs, un peu de ruban Téflon, de la mousse d'acier, un petit bout de "toile Emery" pour poncer le métal et ...une boite pour contenir le tout. Il peut
également être très utile de posséder un couteau outil du type "Lethermann" avec une petite pince pour effectuer au besoin des réparations imprévues.

nouveau
Fabrication.
Si vous utilisez une lampe à
carbure, l'acetokit est indispensable à votre survie :-) On va
essayer d'en fabriquer un pour pas cher : à part le bec tout
devrait pouvoir être récupéré. Premier sur la liste, le bec
de rechange qui fonctionne, dans le cas où celui de votre lampe
venait à se casser (ça arrive). Peu importe le débit du bec,
ici, c'est pour dépanner. Pour contenir tout ça une petite boite.
Prenez ce que vous avez sous la main, à défaut, une boite de
cigarillos fait l'affaire. Par sécurité, faut que ça ferme bien...
prevoir un elastique, ou mieux, un morceau de chambre à air pour
vélo : on en coupe une bande assez large, bien plus solide et
résistante qu'un elastique classsique. Pour nettoyer la lampe (bec,
collet battu...) un peu de mousse d'acier et/ou un morceau de
"tampon jex", le machin vert à récurer pour la vaisselle est très
bien. On en coupe un petit morceau à la taille de la boite.
L'indispensable accessoire de la lampe est le "débouche bec".
C'est celui que vous utiliserez le plus. Il faut donc un brin de
cable métallique qui soit 1-rigide 2-fin 3- inoxydable 4-solide.
S'il ne fait pas les 4, ce n'est pas un débouche bec :-) Toujours
dans la récup' on peut utiliser des brins de brosses métalliques,
câbles à vélo... Le ruban de téflon toujours bien pratique pour une
petite réparation (changer de bec ou embobiner un bec félé) est un
peu encombrant. Soit vous en avez déjà pour la plomberie, soit vous
en achtez (vendu par 5 à 1 € dans les magasins de bricolage pendant
les promos). Pour réduire le volume, on en débobine une bonne
longueur pour le rembobiner sur un truc plus petit.
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Comment stocker le carbure de calcium

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Le carbure est généralement livré en fut (50kg); il peut être revendu au détail. Ce produit est très sensible à l'humidité, il est donc
indispensable de le stocker hermétiquement dans un lieu sec. Le fût, constitue une bonne protection, l'humidité contenue dans l'air suffit à produire une petite quantité de gaz. A chaque fois qu'il sera ouvert, une petite quantité de carbure sera donc
perdue par ce nouvel apport d'humidité. Plus le fût va se vider, plus la proportion d'air qu'il contient sera importante, et donc la perte sera à chaque fois proportionnelle. On pourra constater le carbure inutilement perdu, à la chaux résiduelle qui se trouvera au fond du fût
quand celui-ci sera vide. Le carbure laissé à l'air libre se dissous bien entendu en quelques jours seulement.
Il est donc vivement conseillé d'ouvrir un fût le moins souvent possible, en le stockant en petites réserves (environ 1kg). A chaque ouverture, il sera également conseillé de combler l'espace de vide par de la mousse, du plastique à
bulles etc... qui diminuera la quantité d'air contenue dans un fût.
Le stockage au détail pourra se faire dans des boites hermétiques uniquement réservées à cet effet (tupperware) ou plus simplement des boites pour café soluble bien refermées et remplies au maximum (toujours pour limiter
la quantité d'air). Des boites à carbure étanches existent pour un usage spéléo et peuvent être trouvées dans les magasins spécialisés ou sur les sites internet [liens].
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Le Carbure de calcium est un produit inflammable qui libère un gaz considéré comme "explosif" dès qu'il est sous pression. Il existe donc des normes de sécurité concernant son stockage. Techniquement, le risque d'explosion est faible
et si on respecte ces différentes consignes, il est pratiquement inexistant. Dans certaines circonstances (incendie, inondation, compression, concentration dans l'air ) il peut néanmoins présenter un danger réel, si ces règles ne sont
pas respectées. Toute personne utilisant du carbure ou des lampes à carbure se doit de les connaître.
A titre informatif, l'inhalation d'air contenant plus de 10% d'acétylène pendant 5mn peut provoquer des maux de tête ; dans
des proportions plus élevées, elle peut aller jusqu'à provoquer un coma. En outre il convient d'être prudent lors de l'ouverture des fûts de carbure puisqu'ils contiennent toujours une certaine quantité de gaz acétylène. Pour des petites quantités de carbure (de
l'ordre de quelques kilos), le risque est inexistant.
Quelques conseils de stockage :
- Eviter le stockage en des lieux inondables (salles d'eau, caves exposées...)
- Choisir un local extérieur à un lieu d'habitation (garage, remise), si possible indépendant d'un immeuble.
- Entreposer les fûts dans un local sec sur des palettes (pour éviter l'oxydation du bas du fût)
- S'assurer de l'étanchéité du fût (bien le refermer) et surveiller la présence suspecte d'odeur d'acétylène
- Ne jamais ouvrir un fut à proximité d'une flamme (cigarette, allumette, bougie...)
- Disposer d'un extincteur à poudre ou à CO2 et/ou de sable et d'un seau à proximité.
- Signaler le risque par un écriteau interdisant d'utiliser de l'eau en cas de feu.
- Ne pas stocker de matière inflammable à proximité des fûts.
- Ouvrir les fûts de préférence avec des outils ne faisant pas d'étincelles (pour les fûts sans système de fermeture).
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accidents et précautions

Ce qu'il ne faut jamais faire ...
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- Ouvrir ou démonter une lampe allumée ; ceci provoque un dégagement de gaz qui peut immédiatement s'enflammer
- Explorer un lieu inconnu pouvant contenir des poches de gaz, des émanations de combustibles provenant de la surface, exposés à la flamme nue d'une lampe.
-Vérifier le niveau de l'eau du réservoir en approchant un briquet de l'emplacement du bouchon
- Aspirer le gaz par le bec avec la bouche, en cas de remontée d'eau (pour retirer l'humidité sortant par le bec )
- Déchauler une lampe à la lumière d'un briquet ou d'une bougie
- Utiliser une lampe sans joint, ou avec un joint manifestement craquelé, usagé... éviter le joint de pot de confiture
- Dormir dans un hamac situé au dessus d'une lampe ouverte qui pourrait d'un seul coup provoquer une flamme vive.
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Où acheter une lampe à carbure et comment estimer sa valeur
Les lampes à carbure ne sont pas rares, il ne s’agit pas non plus d’antiquités, les plus anciennes atteignent à peine 80 ans, mais plus généralement datent des années 50. En cherchant un peu, on peut donc facilement trouver une lampe acétylène pour un
prix modique . Il existe bien entendu toutes sortes de modèles que les collectionneurs de lampes ou d’objets miniers recherchent et qui peuvent atteindre des prix importants.
Différencier et estimer une lampe à carbure

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En France, les lampes anciennes les plus répandues ont été utilisées par l’armée et dans la société civile pendant l'occupation puis la
période d'après guerre. Ces lampes de type "militaire" sont d’origines diverses, plusieurs fabricants ayant été sollicités pour produire ces lampes à carbure en grandes séries. Certaines marques ont ainsi conçu des gammes entières comportant de très nombreux modèles, en
proposant des les années 20 des lampes de mine, mais aussi des lanternes et beaucoup de variantes plus adaptées pour les chantiers ou les usines. Enfin, certains ont profité de l'importante demande en lampe du début du vingtième siècle pour faire des copies des fabricants
renommés, ce qui ne facilite pas leur identification. Elles sont d’aspect souvent similaires à quelques détails près : forme de la vis, emplacement et forme du porte bec les distinguent. On retrouvera dans les catalogues de référence les principaux fabricants ou
distributeurs de ces modèles en annexe : -Butin-, -Idéal (Beaudoin), -La Française (Ferron),
-manufrance- etc... |
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Le reste du marché se répartit dans les lampes moins courantes, de formes variées. Les lampes -Mercier-, facilement reconnaissables à leur
forme et au logo en forme d'étoile de chaque coté du réservoir (voir ci-contre)*
Les nombreux modèles de lampes SNCF utilisées par les chemins de fer, lampes vélo de taille plus réduites possédant le plus souvent un réflecteur vitré, avec de chaque coté une incrustation de verre coloré en rouge et en vert,
lampes de champignonnistes souvent reconnaissables à leur manche horizontal en bois….etc Des lampes neuves, le plus souvent en laiton, sont encore vendues par quelques fabriques à travers le monde. Toutes ces lampes sont d’un coût légèrement plus élevé compris dans
une fourchette de 15 à 75 Euros pour des modèles en parfait état de marche et de conservation. |
* Les lampes Etoile dites "Mercier" se déclinent en quatre modèles. Trois modèles classiques sont composés d'un réservoir en laiton et d'une cuve en fonte d'une charge de 300g et d'un poids total d'1Kg600. On peut voir ici le modèle à bec
latéral muni d'un réflecteur, existant aussi avec bec central ou bec parisien munis d'un crochet et d'une petite coupelle protégeant la main de la flamme et un modèle rustique à poignée en bois. Un dernier modèle destiné aux ingénieurs, Chefs Porions ou surveillants a été fabriqué en
aluminium (au lieu du laiton) et ne pèse que 800g.
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On trouve enfin des
[lampes de mines] (ou de collection), parfois étrangères, Allemandes, Anglaises, Américaines ou Belges, les lampes de sûreté, les lampes de chantier, de
véhicules (trains, motos…). Leur prix est donc largement supérieur, un véritable marché existant sur ces pièces, le plus souvent proposé par des collectionneurs ou des professionnels ayant procédé à leur restauration. Ce type de lampe à carbure pourra atteindre à plusieurs
centaines d’Euros, si elle est rare et en très bon état. [liens].
Ci-contre, une élégante lampe Carmaux produite par la manufacture d'Arras en 2 modèles, tout laiton et galvanisé avec bague laiton.
Aucune estimation de ces lampes ne peut être donnée, compte tenu de la variété de ces objets de collection et de
leurs origines. On peut parfois constater chez certains marchands ou dans les ventes aux enchères une nette tendance à la surenchère et à surévaluation de certaines pièces sans commune mesure avec leur valeur réelle. Les liens indiqués sur ce site vous
orienteront vers des fournisseurs pratiquant des tarifs tout à fait abordables.
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La production de ces lampes est assez variée à travers le monde. Les lampes à carbure qu'on pourra trouver en Europe et particulièrement en
Allemagne, en Italie, en Espagne, en Angleterre ou en Belgique sont assez proches de celles qu'on trouve en France. On remarquera que la plupart de ces pays possède d'importants bassins miniers à l'origine des importantes compagnies de fabrication de lampes qui vont se
diversifier et fabriquer des modèles à acétylène adaptés à la vie courante.
Aux Etats Unis, la production de lampes de petite taille a été extrêmement importante. Ces modèles utilisés pour les vélos ou s'accrochant sur les casquettes ( Lucas - Justrite ...) sont donc beaucoup plus fréquents qu'en Europe.
Ces lampes fabriquées en très grand nombre et déclinées en centaines de modèles constituent ainsi la famille de lampes acétylène la plus importante
 |
Ces grands types de familles de lampes permettent de les distinguer par leur forme, leur usage ou leur origine. Il en existe bien entendu des quantités de modèles. Ceux-ci peuvent être différentiés par leurs caractéristiques techniques, leurs
systèmes de fermeture, leur apparence générale... N'hésitez pas à vous vous référer au [catalogues techniques]
ou au [catalogues
de référence] proposés sur
ce site pour obtenir plus de précision.
Où trouver une lampe
acétylène 
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Sur Internet
: les lampes anciennes se revendent d'occasion sur les
sites de collectionneurs et par le biais de petites annonces. On y
trouve régulièrement des lampes à partir de 25 ou 30 Euros. (
voir rubrique [liens].
)
Il existe également des sites
spécialisés :
[
M.
Kiessler ]
et
[
my-urbex.com ] permettent
de trouver facilement des lampes
en parfait état de marche
ou des pièces détachées introuvables (becs, joints, adaptateurs...)
Selon leurs arrivages et leurs stocks ont peut y dénicher des
petites merveilles à des prix très abordables.
Sur le terrain, des bourses d'échange se déroulent parfois, et une exposition annuelle en Belgique qui a lieu au mois de mai permet notamment de faire l'acquisition de
[lampes de mines] ou de collection [Site].
A Paris,
on pourra trouver régulièrement des lampes à "la tranchée
militaire" (surplus de l'armée se trouvant aux puces de
Clignancourt) proposant des lampes en état de marche à environ 25
Euros (livrées avec 1 ou 2 becs, parfois fêlés mais réparables).
Occasionnellement des lampes à carbure se trouvent en chinant aux
marchés aux puces de Montreuil et de Clignancourt autour de
15 ou 20 €.
En se documentant sur le magasine "Aladin" ou sur le site [vide-grenier]
on pourra trouver la liste des brocantes
se déroulant de Mai à Octobre. Au prix de la lampe, il faudra
ajouter le temps consacré à chiner et les frais occasionnés par
ces recherches, mais ce moyen permet généralement de trouver
les modèles de lampes courants si on se donne la peine de
chercher.
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Ou trouver des pièces détachées pour des lampes à carbure

Identifier
une lampe acétylène 
Banc d'essai des becs

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Les becs anciens sont constitués d'un embout émaillé monté sur une bague laiton, ou aluminium (1) . Le plus souvent leur débit est indiqué (7-14-21-28
litres) sur la base du bec. |
Les double becs en Y (conjugués) se subdivisent en 2 branches diffusant des flammes d'un faible débit se joignant pour n'en former qu'une. Certains modèles
sont prévus pour fonctionner en veilleuse. |
Les becs indiens ont la particularité d'être produits en petites séries. Ils produisent des flammes variables en tube, en double flammes et parfois en papillon (rare). Ils ne s'adaptent pas sur les lampes Européennes
(2). |
Le bec Petzl : il s'agit d'une tête émaillée et usinée par le fabricant de matériel de spéléologie petzl. Ces becs offrent des flammes variables selon leur usinage. Ils ne s'adaptent pas sur les lampes anciennes
(2). |
A l'usure , un bec ancien peut être utilisé de manière intensive pendant un à deux ans. Sa résistance aux chocs est très faible notamment en cas de chute sur la partie émaillée s'ils ne sont pas entièrement couverts par un
protège bec. |
La durée de vie d'un double bec en Y est similaire à celle d'un bec mais souvent l'un des deux "embouts" s'use avant l'autre (et d'ailleurs prévu pour être remplacés). Sa résistance aux chocs est la plus faible du fait de son
envergure |
Ces becs extrêmement fragiles sont très vulnérables à la manipulation et nécessitent impérativement d'être démontés avec une clé appropriée. Aux chocs, il n'ont aucune résistance. Ils semblent être néanmoins les plus
résistants à l'usure. |
Pratiquement indestructible aux chocs, le bec Petzl s'use néanmoins et s'encrasse très rapidement en produisant, parfois dès l'achat, une fumée charbonneuse Un bec très bien usiné forme une flamme paillon qui perdure pendant
environ un an à un usage intensif |
Uniquement disponible en matériel ancien ou d'occasion |
Uniquement disponible en matériel ancien ou d'occasion |
Matériel neuf disponible chez
JK Dey & sons |
Matériel neuf disponible dans toutes les boutiques de matériel de spéléologie |
Flamme papillon |
Flamme spéciale |
Flamme en tube, double flamme et papillon |
Variable (flamme en tube ou flamme papillon) |
Entretien régulier sans plus |
Entretien méticuleux |
Très peu d'entretien |
Entretien très fréquent pour ne pas charbonner |
Consommation conforme à celle indiquée sur la bague (21L = 21L), tendant à augmenter selon l'usure |
Consommation conforme à celle indiquée sur la bague (21L = 21L), tendant à augmenter selon l'usure |
Consommation très faible, bien moindre à celle indiquée. Le 28L éclaire comme un 21L et consomme comme un 14L (!). Le 14L éclaire éclaire comme un 10L (conso : 7L) |
Consommation légèrement supérieure à celle indiquée selon l'usinage du bec
- Le bec Petzl existe aussi en "rouge" (légèrement plus résistant) |
Pas de vis conique (de M8x100 à 6x100) pouvant être vissé sur un pas droit "standard" de 8x100 |
Pas de vis conique (de M8x100 à 6x100) pouvant être vissé sur un pas "standard" de 8x100 |
Pas de vis droit Anglais de 6mm (ne correspond pas aux tarauds "standards") [adaptateurs] |
Aucun pas de vis, le bec entièrement émaillé s'enchâsse dans une bague vissée (diam :8mm). [adaptateurs] |
Prix : variable
(selon disponibilité 2 à 10€ ) |
Prix : variable
(selon disponibilité 5 à 15€ ) |
Prix : 1 à 3 euros |
5 ou 6 Euros |
Disponibilité : Assez rare |
Disponibilité : Rare |
Dispo : [JKdey]
ou [my-urbex] |
Disponible en magasin spécialisé |
Encore utilisés,
ces becs demeurent excellents
s'ils sont encore en bon état et bien protégés des chocs avec un
protège bec. Leur flamme reste une référence. |
Réservés à un
usage limité ces magnifiques becs offrent une flamme
incomparable mais demeurent très
vulnérables et fragiles. |
Bien que
fragiles, notamment au montage et au démontage, les becs "indiens"
offrent le meilleur rendement,
et surtout sont encore disponibles sur le marché.
(voir liens) |
Modèle
très robuste éprouvé en spéléo, le
bec présente néanmoins des disparités selon la qualité de l'usinage et
une nette tendance à charbonner
surtout à l'usure. |
(1) La majorité de ces becs ont une bague laiton. L'aluminium se révélant à l'usage sans doute plus fragile notamment à l'écrasement mais sans incidence aucune sur son efficacité, ne dépendant que de
la qualité du bec en émail lui-même.

(2) Ces becs doivent être modifiés pour s'adapter sur des lampes anciennes : voir [adaptateurs]
Banc
d'essai des lampes les plus répandues

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Caractérisée par sa forme "ronde", souvent frappée d'une plaque "Arras". Le modèle le plus courant est fermé par un étrier à vis en forme de boucle et l'extrémité du pointeau se termine en forme de fleur. |
Légèrement plus fine et plus haute que l'Arras, sa partie supérieure est moins bombée. Il en existe de nombreuses variantes mais les plus courantes ont une vis en forme de T, et l'extrémité du pointeau en forme d'olive. |
Lampes de petite tailles (environ 10cm) parmi lesquelles on peut distinguer les lampes de vélo (française ou américaines) ainsi que le modèle 115C fabriqué par JK. On y adapte des becs de faible débits : 7 litres. |
Les modèles JK 104 et 203 sont facilement reconnaissables, petits et trapus ils existent en laiton ou en métal étamé cerclée par une élégante bague laiton. Leur particularité est d'être vendus neufs. |
Très solide. L'Arras ne possède pratiquement aucun point faible. On notera cependant que selon leur état de conservation, certaines auront tendance à s'oxyder au niveau des cuves. |
Très solide et extrêmement résistantes. Tout comme les Arras elles pourront avoir tendance à s'oxyder dès lors que la couche d'étain qui la protège se fragilise avec le temps. |
Parfois fragile notamment au niveau des systèmes à vis et du bec |
Fragile notamment au niveau du système de fermeture vissée. Coupelles très fragiles également, et risque de perdre les vis fixant l'anse de la lampe. |
Autonomie 8 à 10h, parfois plus. Ses volumes parfaits font de l'Arras une référence. La lampe consomme idéalement 2 volumes d'eau pour 1 charge de carbure. |
Autonomie 8 à 10h |
autonomie 2 à 5 heures
(Selon l'utilisation et le bec) |
Autonomie 6 à 8 heures |
Fiabilité : très fiable. |
Fiabilité : les modèles "militaires" fabriqués en grande série sont fiables, très légèrement inférieurs aux "Arras" au niveau de la conception. |
Fiable sur une durée assez courte (la première heure) puis plus instable compte tenu de la très petite contenance |
Modèles fiable nécessitant quelques adaptations pour fonctionner correctement : démontage du protège pointeau (ingénieux mais inefficace), et utilisation systématique d'une "chaussette" autour de la charge de carbure. |
Estimation : de 5 Euros (pour un modèle à restaurer) à 30 Euros pour un modèle en bon état de fonctionnement... parfois plus |
Estimation : de 5 Euros (pour un modèle à restaurer) à 25 Euros pour un modèle en bon état de fonctionnement. |
Estimation : de 5 Euros (pour un modèle à restaurer) à 30 Euros pour un modèle en bon état de fonctionnement... parfois plus. |
Très faible coût l'achat (25 €), le prix augmente considérablement avec les taxes et le transport (50 à 60 € au prix de gros). Elles peuvent se négocier entre 75 et 100 Euros |
Où trouver
du carbure de calcium 
Où trouver des becs

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Les becs anciens en état de marche sont rares, et certains becs conjugués
(en Y) pratiquement introuvables. Le plus souvent les becs d'origine se trouvent sur les lampes vendues d'occasion en brocante. Un bec en bon état vendu avec une lampe justifie donc souvent son prix à lui seul. D'une certaine manière, on peut dire compte tenu de
sa rareté, que la valeur d'un bec peut dépasser celle d'une lampe courante. Il est néanmoins possible d'en commander sur certains sites selon leurs arrivage
de 3 à 6 € le bec. (voir rubrique [liens].
)
Les becs "indiens" sont disponibles en
quantité illimité à des prix
accessibles (env. 1€) sur le site JK (prévoir
en revanche des frais de transports importants : au moins 2 fois le
prix de la commande). A noter : les becs indiens
nécessitent des adaptateurs
pour fonctionner sur les pas de vis Européens. Pour des conseils de
fabrication voir [ici].
Il en va de même pour adapter
des becs Petzl, disponibles dans toutes les boutiques de materiel
spéléo.
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Restaurer et réparer une lampe acétylène
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Outillage, démontage
et examen de la lampe |
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Filetages, taraudages
Indications techniques |
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Fabrication et
entretien des joints |
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Réparations
de petites pièces |
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Réparations à
base de soudure |
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Incidents et
réparations d'urgence |
Ces objets anciens, souvent oubliés, requièrent plus ou moins de techniques pour être remis en état de marche ou être réparés. Sans aller jusqu'à la fabrication complète d'une lampe, voici les procédés de fabrications des pièces les plus courantes
permettant de restaurer une lampe en mauvais état ou de remplacer les pièces défectueuses. Ces réparations ne sont pas particulièrement compliquées mais elles demandent parfois du matériel, et surtout une bonne connaissance du fonctionnement des lampes. On prendra ici pour exemple, les
lampes des fabrication Arras dont les dimensions sont relativement standards.
La trousse à outils

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Pour restaurer ou réparer une lampe, un minimum d'outillage est indispensable. Cette liste n'est bien sur pas exhaustive, mais permet d'effectuer la plus grande partie des opérations décrites ensuite. Pour s'équiper à moindre frais, les
puces et brocantes, permettent de trouver, en chinant un peu, tout ce dont on peut avoir besoin :
- un marteau
- quelques pinces
- un jeu de petites clés plates
- un étau assez gros
- une simple
lampe à souder
(fonctionnant sur une cartouche de gaz)
- de la soudure à l'étain et de la pâte décapante
- un jeu de tarauds et de filières classique
- une pince à riveter et des rivets
- de la graisse silicone
- une bombe de dégrippant (antirouille + lubrifiant)
- un ruban de Téflon
- de la mousse d'acier (appelée aussi laine de fer)
- du papier abrasif pour métaux (ou toile Emery)
- un jeu de limes pour métaux (plates et rondes)
- une petite disqueuse (aussi appelée meuleuse d'angle)
- un pied à coulisse
- une scie à métaux à main
- des brosses métalliques...
> pour certaines
réparations d'urgence :
il existe également
des résines très efficaces. Utilisez dans ce cas une
colle composite de type Araldite Rouge (deux
tubes)
Du métal, en plaque, et tubes, en tiges, fer ou laiton de préférence (éviter le cuivre qui peut provoquer des réactions avec l'acétylène), récupérés sur d'anciens objets, de vieilles plomberies ...etc.
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Montage et démontage 
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En premier lieu, il s'agit d'observer la lampe et de voir quel est son état. Son aspect extérieur n'est pas forcément indicateur. Une lampe
rouillée peut très bien fonctionner si toutes ses pièces sont saines et qu'elle n'est pas trouée. On regardera donc d'abord l'état du bec et du joint, si le pointeau et la vis de fermeture se
dévissent, et si la lampe peut s'ouvrir, que les cuves ne sont pas percées. Pour faire cet examen, on démonte entièrement la lampe (en utilisant au besoin du dégrippant) et on regarde avec attention, une à une toutes les pièces.
Il est bien plus intéressant pour un collectionneur de faire l'acquisition d'une lampe complète possédant toutes ses pièces d'origine. Néanmoins l'achat d'une lampe incomplète pourra servir à remplacer certaines pièces, ou, dans certains
cas, fonctionner si toutes les parties indispensables à son fonctionnement sont présentes. On notera donc que la coupelle couvre carbure, n'est pas indispensable et que dans une moindre mesure, l'absence de protège bec, de bouchon, voire d'un réflecteur n'empêchent pas le
fonctionnement d'une lampe.  |
Examen des pièces

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On obtient 6 lots de pièces : l'étrier et la vis de fermeture : celui-ci de doit pas être
tordu et bien dans l'axe, la vis doit se visser et se dévisser facilement sans arriver au bout du filetage pour se bloquer.
Le réservoir d'eau et le pointeau : en le remplissant d'eau, il ne doit pas y avoir de fuites, le pointeau doit permettre le goutte
à goutte et la fermeture de l'arrivée d'eau en position fermée. Le bec et le protège bec doivent se visser facilement, le bec ne doit pas être fendu ou cassé.
La cuve de carbure doit être propre et non percée. On y trouve parfois une petite coupelle
(couvre carbure). Sur le réservoir et la cuve, on vérifie que le collet battu n'est pas endommagé, oxydé ou gondolé. Le joint d'origine est de couleur noire, il fait environ 5mm d'épaisseur quand il est neuf. S'il est trop écrasé, craquelé, cassé ou remplacé par un joint
de pot de confiture, il n'est plus utilisable. Le bouchon en métal (souvent en laiton) est percé au centre et une petite chaînette doit y être solidement accrochée.
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Filetages et taraudages

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L'un des problèmes le plus souvent rencontré est l'oxydation des différents pas de vis de la lampe. Ceux-ci sont souvent en très mauvais état,
grippés déformés, usés ou abîmés. Il peut être nécessaire, de refaire les filetages pour remettre ces pièces en état. Cette opération n'est pas très difficile (1), il suffit
de disposer des bons outils et de connaître les cotes exactes des pièces. Filières et tarauds, sont référencés de la manière suivante : M8 -1.25 indique un diamètre de 8mm, et un pas de 1.25 (2).
Voici donc le tableau des principaux pas rencontrés sur les lampes Arras. La plupart des autres lampes utilisent les mêmes standards, mais occasionnellement certaines utilisent des pas spécifiques.

- Vis de blocage : M8-1.25 - Intérieur étrier : M8-1.25
- Pointeau (variable mais généralement) : 4M-0.6
- Protège bec : M11.1.5 (3) : dimensions : long. 26mm, diam. int. 9.5mm, diam ext :13mm
- Bec : filetage conique M8-10 ->M6-10
- Porte bec (intérieur du porte protège bec) : M8-10
Pour les côtes des becs les plus répandus voir aussi [Banc d'essai des becs] |
(1) On distingue les filières (pièce ronde en trèfle), outil destiné à faire les filets (pas de vis) représenté en photo ci dessus et les tarauds (tige longue avec un pas de vis) représentée
plus haut [ici]. Le "tourne à gauche" et le porte filière sont les manche qui permettent d'emboîter ces pièces, pour fileter, ou tarauder. Pour un matériau tendre (laiton, cuivre) un seul taraud (ou filière) suffit, mais
idéalement ces pièces fonctionnent par un jeu de 3 : le 1er dégrossit (l'ébaucheur), le 2nd complète, et le 3eme (finisseur) achève le pas de vis que l'on souhaite réaliser. Cet outil s'utilise avec un étau (même petit) et ne demande aucune compétence,
sauf d'être soigneux et régulier dans son geste.
(2) Les références des tarauds sont parfois variables : 8x1.5 peut être indiqué M8-1.5
mais également 8x15 ou 8x150
(3) Format ancien relativement rare à trouver.
Indications techniques

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Si le fonctionnement des lampes est toujours sensiblement identique, il en existe plusieurs tailles que l'on estime en fonction de la
contenance des cuves. Les plus courantes sont les 2 fois 1/2 litres (type 3 : 500 ml d'eau - 500 ml de carbure), on en trouve également deux modèles contenant 2x1/4L (type 1 : la petite Arras), et 2x1L (type 5 : la grosse Arras).Les autres lampes apparentées (lampe
militaire "La française", "La lampe Acétylène JL"... etc) ont à peu près les même caractéristiques.

Lampe de type I : charge 250g - Hauteur 15 cm - Poids à vide 1100g - Diamètre du joint 100mm - Intensité (pour un bec de 14L) : 18 bougies (lux) -
Durée de l'éclairage 6 à 8h.
Lampe de type 3 : charge 450g - Hauteur 17 cm - Poids à vide 1300g - Diamètre du joint 115mm - Intensité (pour un bec de 14L) : 18 bougies (lux) - Durée de l'éclairage 10 à 12h.
Lampe de type 5 : charge 900g - Hauteur 22 cm - Poids à vide 1700g - Diamètre du joint 100mm - Intensité (pour un bec de 14L) : 18 bougies (lux) - Durée de l'éclairage 14 à 16h. |
Tableau comparatif des différentes tailles de lampes 

Fabriquer et
entretenir un joint

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Il peut être entretenu et assouplit avec de la graisse silicone.
Parfois un joint ancien peut être sec mais demeurer en bon état.
Graissé, il reprend son élasticité après quelques jours. La
fabrication d'un joint peut être effectuée à partir de caoutchouc
en plaque.
La matière première est coûteuse, elle peut être trouvée notamment
chez les cordonniers pour la fabrication de semelles. Il est
également possible de fabriquer un joint en cuir (en récupérant la
matière première sur un bagage, un vêtement, une sacoche usagée…).
Le principe reste le même, mais le joint plus fragile devra être
fréquemment graissé pour éviter son dessèchement. A défaut de toute
autre solution.. je joint de "bocaux de confiture" peut servir
en dépannage, mais son usage n'est pas conseillé.
A partir d'une plaque, on peut découper le joint aux dimensions voulues au ciseau, cutter, ou mieux avec un compas à lames. Voici les
dimensions des 3 formats les plus courants : Type I : ext 100mm, int. 85mm, Type 3 : ext 115, int. 100 et Type 5 : ext 135, int. 115. L'utilisation de joints de conserves ou de joints anciens manifestement hors d'état, n'est pas conseillée. En procédant avec précision, il
est parfois possible de sortir un jeu de 3 ou 4 joints, du plus grand au plus petit sur une même plaque.
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Fabriquer un
protège bec 
Fabriquer
un crochet 
Changer
un pointeau 
Fabriquer un étrier et une vis de fermeture 
Réparer un bec

Fabriquer
des adaptateurs de becs 
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Becs Petzl :
Compte tenu de la difficulté de trouver d'anciens becs en bon état,
il est possible d'adapter des becs "modernes" pour
continuer à faire fonctionner une lampe ancienne. Une petite série
d'adaptateurs était vendue dans la boutique du "vieux campeur"
mais sont désormais introuvables
(modèle de gauche sur l'image).
Une seconde série d'adaptateurs
est désormais disponible sur le site de my-urbex.com
. [voir
ici]. Ces "adaptateurs
Petzl" s'adaptent directement sur le pas de vis du protège bec. La fabrication de cet
adaptateur est également possible mais demande d'assez bonnes
connaissances en plomberie (modèle de droite).
La méthode "roots"
: Une deuxieme solution est tout simplement d’enchâsser "en force" un
bec petzl (ou indien) dans une bague laiton d’origine en enroulant
tout ça avec du Téflon
ou en le collant directement avec de la résine (du type "Araldite
rouge")... Le résultat est un peu hasardeux et pas
forcément plus économique.
Becs "indiens".
Pour obtenir une flamme "à
l'ancienne" beaucoup plus élégante,
la solution est d’utiliser des « becs indiens »
fabriqués par [JK Dey]
> disponible
[ici]
Le problème est
qu'ils ne sont pas directement adaptables.
Il faut donc ajouter une bague,
du bon diametre intérieur
pour y faire entrer le bec indien, et
du bon diametre extérieur
pour le visser sur la lampe. Ce diametre n'est pas standard, il
faut donc bricoler un peu et chercher dans des matériaux
de récupération pour le trouver. Le tuyau doit être fin,
solide (si possible en inox). Un petit taraudage superficiel
permet d'obtenir un résultat parfait et d'adapter ces
excellents becs sur toutes les lampes. (La
methode "roots" peut aussi être appliquée en enveloppant
le pas de vis (Teflon, colle ou résine) jusqu'à obtenir
le bon diametre. )
>
voir aussi : [ banc d'essais des becs
] |
Remplacement
de la durite du porte bec 
 |
C'est une intervention parfois nécessaire lorsque la lampe est ancienne et que cette pièce s'est oxydée au point de s'être percée ou
qu'elle est
devenue "poreuse". Soit on constate visuellement que la durite est
cassée ou complètement trouée (à l'occasion d'une autre
restauration par exemple),
soit la lampe dégage du gaz par
le réservoir. Il suffit
d'approcher une flamme du bouchon : si une flamme sort, il faudra
remplacer la durite ou la plaque de séparation du réservoir.
Dans un premier temps, il s'agit de dessouder cette pièce
composée du porte bec et de la durite (le tube). On retire naturellement le bec et le protège bec au préalable
(pour ne pas les abîmer) et on travaille
sur la moitié supérieure de la lampe. A l'aide d'une lampe à souder, on chauffe légèrement
les soudures situées la base du porte bec et au dessous du
réservoir. En même temps, on tire (vers le haut) sur la base du
porte bec avec une pince pour dégager la pièce. Si on chauffe
trop ou trop vite, les autres pièces risquent de se dessouder.
Le démontage ne pose en principe aucun problème : la pièce va
se retirer facilement avec la base du porte bec, et le "tube"
(ou ce qu'il en reste).
(voir schéma
ci-dessous)
Le tube de remplacement sera en laiton (7x0.5-1, parfois 8).
On trouve ces diamètres très facilement dans la plupart des magasins de
bricolage (1 mètre de tube coûte environ 6 Euros). Il suffit de couper un tube de la même longueur que le précédent voire même dépassant un peu plus. On
retire l'ancien en chauffant la pièce et en tirant avec une
pince. Puis on lime un peu pour retirer les impuretés au niveau
de la base du porte bec. Il se ressoudera à la soudure à l'étain
avec une lampe à souder après avoir passé un peu de pâte décapante sur les extrémités.
De la même manière, il faut ensuite ressouder le tube à son
emplacement d'origine. On nettoie
toutes les parties en contact jusqu'à ce qu'elles
brillent puis on passe de
la pâte décapante. Ici encore, on prendra soin de chauffer doucement des pièces pour ne pas dessouder les autres parties de la lampe. La seule difficulté est d'obtenir la température pour que la soudure se fasse de chaque coté sans dessouder l'autre.
Un petit pinceau trempé dans l'eau refroidira les pièces au besoin. Une fois terminé on procède
de nouveau au test d'allumage de la cuve.
 |
j
 |
> Ci contre
: Démontage et
réparation de la durite du porte Bec. Une opération simple
mais délicate. La partie concernée se compose de ce tube qui
conduit le gaz vers le bec. Si celui-ci est percé ou poreux,
le gaz acétylène s'échappe dans le réservoir d'eau et
ressort donc naturellement par le bouchon (en produisant une
bonne flamme :-).
La
difficulté consiste à souder et dessouder ces pièces anciennes
sans faire fondre les autres soudures de la lampe. Les
soudures doivent également être parfaitement étanches une fois
le travail terminé. (une fois les pièces refroidies, ne pas
hésiter à aspirer dans le tube en bouchant une extrémité pour
s'en assurer)
|
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Ressouder une
petite plaque en laiton 
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Cette opération extrêmement simple permet de ressouder la petite plaque souvent présente sur les lampes à carbure, indiquant la marque du
fabricant (Arras par exemple), l'origine ou parfois le numéro de lampe affecté dans une lampisterie. Pour effectuer certains travaux de rénovation, notamment une réparation de la cuve, un ponçage... Il est également parfois nécessaire de dessouder la plaque pour travailler
plus facilement sur la lampe. La soudure s'effectue avec une lampe à souder, un peu d'étain, de la pâte décapante et du papier abrasif. Le support doit être parfaitement propre et très bien poncé tout autant que le dos de la plaque elle même. Il suffit de passer la pâte
décapante, de poser la plaque à l'endroit désiré et de chauffer. A partir d'une certaine température, on applique la soudure sur les bords de la plaque. Celle-ci va se fluidifier et entrer d'elle même sous le laiton. avec une petite pince on pourra même faire glisser la plaque
pour l'ajuster parfaitement. Dès qu'on cesse de chauffer, il suffit de maintenir la pièce quelques secondes le temps que la soudure refroidisse. Pour une soudure bien propre, on peut brosser légèrement l'excédent d'étain sur les bords avec de la mousse d'acier pendant que la
soudure est encore liquide.  |
Reboucher un trou dans une lampe acétylène 
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Les lampes très oxydées peuvent parfois présenter des trous de corrosion. En présence d'une lampe en très mauvais état, il faut commencer par
la poncer complètement pour trouver les endroits fragilisés ou percés et ne pas hésiter à insister sur les parties fragiles (presque percées) pour que le(s) trou(s) apparaisse(nt) nettement. Si les cuves sont percées de toute part, mieux vaut conserver les pièces de rechange
encore en état plutôt que de s'acharner inutilement. Un trou ou deux peuvent cependant parfaitement être réparés. La plus grosse partie du travail va consister à poncer l'intérieur et l'extérieur du trou pour faire disparaître toute trace de rouille. La soudure qui sera faite
par la suite ne pourra tenir que sur des parties saines, il ne faut donc pas hésiter à agrandir les trous. Sur une plaque de laiton ou de cuivre, on découpe une pièce de dimension largement
plus importante que la surface à couvrir (un trou de 6 ou 7 mm de diamètre pourra être bouché par une plaque de 4x3cm). Opter pour un format rectangulaire qui sera mis dans la longueur (horizontalement) et qui prendra une forme courbe en le
martelant légèrement jusqu'à ce qu'il s'ajuste parfaitement avec l'intérieur de la lampe. Dans la cuve (ou le réservoir selon l'emplacement du trou), on continuera de limer et de poncer une large surface où prendra place la plaque. Toutes la surface en contact devra être
parfaitement nettoyée et poncée. Il suffira ensuite de souder cette plaque exactement comme indiqué dans le paragraphe précédent. On va reboucher la surface extérieure de la lampe en faisant couler de l'étain fondu pour rendre cette réparation invisible. La difficulté sera
d'obtenir une bonne température de l'étain, et surtout du support - sans dessouder la plaque que l'on vient de poser - La lampe doit être assez chauffée pour que la soudure prenne, mais pas trop pour ne pas faire fondre celle de l'autre coté. On utilisera naturellement de la
pâte décapante. Peu importe le résultat esthétique, l'opération sera réussie si la soudure tient parfaitement dans le trou, même si elle déborde ou dépasse. Avec une simple lime à métaux, on retirera l'excédent.
 |
Le terme de "soudure" utilisé ici, s'entend au sens général, la technique utilisée est précisément un "collage" de deux pièces de métal avec de la soudure.
Changer la
plaque du fond du réservoir 
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C'est l'une des restaurations qu'il est préférable d'éviter si on a le choix, en ne faisant pas l'acquisition d'une lampe. Si la lampe en vaut
la peine, cette réparation délicate demandera en premier lieu de posséder une plaque de laiton qu'on ajustera exactement au bon diamètre. Il est conseillé de profiter de cette réparation pour changer la durite du porte bec par la même occasion, quel que soit son état pour ne
plus jamais a devoir refaire l'opération par la suite. (voir
au dessus). C'est
une opération plutôt ardue nécessitant du matériel mais c'est
faisable.
En partant d'une plaque carrée, sur laquelle est dessinée la forme de la plaque ronde à obtenir, on dégrossis les angles à la disqueuse
pour obtenir une forme plus ou moins convenable, sans jamais découper plus que la limite voulue. L'obtention du disque rond se fera par ponçage sur une ponceuse à bande (ou sinon, à la lime) en refroidissant la pièce qui va beaucoup chauffer en la trempant régulièrement
dans l'eau. On dessoude ensuite l'ancienne plaque, puis on reporte les emplacement des trous permettant de laisser passer le pointeau et la durite d'échappement des gaz avec un crayon. Enfin il s'agit de replacer la plaque neuve à la place de la précédente. Si la découpe
est bonne le disque obtenu rentrera presque en force ce qui lui permettra de rester en place au moment de la soudure. Sinon il faudra le maintenir par dessous avec des tiges de métal insérées par le trou du réservoir. Le nettoyage des bords du réservoir en contact doivent
être limés et nettoyés jusqu'à ce qu'ils brillent.
On s'assure que le pointeau et la durite sont bien en place et que le disque ne bouge pas de sa position, puis on ressoude la plaque, les
bords de la durite et du pointeau en faisant attention à ne pas trop chauffer pour ne pas dessouder un coté en ressoudant un autre. Une fois en place, on teste l'étanchéité en emplissant le réservoir et en posant la lampe (sèche) sur une feuille blanche. Si la soudure est
poreuse ou mal faite de l'eau finira forcément par suinter. Sinon, le réservoir est de nouveau étanche.  |
Etamer une lampe

Adapter un Kit Réchaud
sur une Lampe Arras 
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Pour conclure ce chapitre consacré aux réparations et aux bricolages divers pouvant être effectués sur les lampes à carbure, voici un petit
montage qui permettra à ceux qui les utilisent de temps en temps de transformer en un clin d'oeil une lampe, en mini réchaud. Les collectionneurs pourront passer directement au chapitre suivant puisque cette fiche technique n'a qu'un seul intérêt : se faire chauffer une tasse
de thé, de café ou même une boite de cassoulet ... Prêts ? alors c'est parti pour le KRAMtm *.
Il s'agit donc d'utiliser la merveilleuse puissance calorifique de la lampe à carbure pour tenter de faire bouillir de l'eau, le tout sans que la flamme ne s'éteigne, ou que le truc qui chauffe se renverse, et dans un temps relativement
acceptable. La fabrication sera simple, courte, et pas cher, sinon, autant acheter un réchaud à gaz prévu à cet effet... en même temps s'éclairer au réchaud à gaz, c'est pas génial non plus, mais bon y'en a sûrement qui l'ont fait. On va donc récupérer un petit écrou qu'on
va visser sur la vis centrale, une coupelle couvre carbure qu'on va légèrement modifier, et fabriquer une platine qui, si elle est correctement réalisée supportera le truc à chauffer sans étouffer la flamme. Il s'agira d'une petite plaque rectangulaire, percée pour que le
feu chauffe le récipient, et munie de quatre boulons qui feront office de pieds. Ce montage est prévu pour être réalisé sur une lampe de type Arras, de type T1 ou T3.
On obtient ainsi de l'eau chaude en même pas 5mn, et de l'eau bouillante si on attend 5mn de plus, et tout ça avec une Acéto. Pour obtenir la notice technique de cette bizarrerie vous pouvez cliquer
[ici].  |
*KRAM : Kit Réchaud Acétylène Mobile ;-)
Incidents et Diagnostiques 
Comme on l'a vu précédemment, les lampes à carbure anciennes ne sont pas uniquement des objets d'exposition ou de collection. Certains les utilisent encore tout simplement pour l'éclairage. La robustesse, le charme de ces objets anciens et leur
coût modique en font des lampes encore très appréciées par les visiteurs de carrières, spéléologues ou explorateurs urbains visitant des lieux obscurs. Elles sont parfois transformés ou modifiées pour servir de générateur à acétylène (reliés à un casques),
offrant des qualités proches des lampes de spéléologie moderne. En les utilisant, peut arriver quelques incidents, parfois impressionnants mais sans gravité, le plus souvent dus à une mauvaise utilisation ou un simple encrassement.
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La remontée d'eau
La lampe crache de l'eau et "tousse". Le plus souvent, la lampe est trop chargée en carbure. Le manque d'espace d'air conduit la vapeur d'eau à remonter par le bec. (Celui-ci ne fait pas évaporer
la vapeur avec la chaleur qu'il dégage.) L'eau coincée dans le conduit d'évacuation, empêche les gaz de passer librement : il faut alors rouvrir la lampe et retirer du carbure ou de la chaux pour la libérer et assécher le bec en le nettoyant et en soufflant dedans (si
possible ne pas aspirer pour éviter d'inhaler du gaz).
La remontée de gaz
La remontée de gaz par le réservoir est dangereuse. Il est important de ne jamais approcher une flamme du bouchon du réservoir d'eau. Lorsque la lampe est légèrement bouchée ou en surpression, l'excès de gaz s'échappe où il peut : par les
joints si ceux-ci sont usagés, ou par le réservoir d'eau. Cette cuve est plus ou moins fermée par le bouchon, le gaz se concentre donc dans le réservoir d'eau de la lampe et peut donc s'enflammer en approchant une flamme. Ceci peut également indiquer que le fond du
réservoir est poreux, que la durite d'échappement du gaz est percée ou qu'il a une fuite à ce niveau.
La lampe "prend feu"
Ceci peut arriver mais n'est pas une catastrophe si on agit rapidement dans un endroit suffisamment ventilé. Il peut devenir beaucoup plus dangereux en endroit confiné. Il faut rapidement éteindre la flamme en soufflant violemment sur la
partie du joint qui prend feu, puis éteindre la lampe. Une fois en sécurité, il faudra nécessairement l'ouvrir pour trouver l'origine de cette fuite (souvent un problème de joint ou de collet battu). La pression dans la cuve n'est pas importante, et la lampe ne risque pas
"d'exploser".  |
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Si la
flamme "charbonne" :
Une fumée noire
s'échappe du bec en laissant une odeur particulière de suie qui
irrite le nez et qu'on reconnaît facilement...
Attention
: Ces inhalations de
particules de suie sont
très nocives
et s'infiltrent dans les parties inférieures des poumons. Une
lampe acétylène qui fonctionne correctement ne doit jamais
charbonner. Si c'est le cas,
elle ne doit pas être utilisée
et la flamme doit être
éteinte.
Solutions possibles >
La plupart du temps, c'est le signe caractéristique d'un bec - soit fêlé
- soit sale - soit usagé.
Ce phénomène peut également se produire en utilisant un bec d'un
débit trop important ( 28L ou +) ou
lorsque le débit d'eau
est trop faible
(ouvrir plus le robinet pour augmenter la taille de
la flamme). Plus rarement, de l'eau sale peut provoquer
cette réaction. Si un simple nettoyage ne suffit pas, le bec
est usé, ou fêlé. Il peut être possible de ressouder ou de coller
cette fuite s'il est juste fendu au niveau de la bague en laiton
( soudure à l'étain ou résine). Si un
nettoyage ne suffit pas, la seule solution est de
changer de bec ou de ne plus
utiliser la lampe.
L'acéto "siffle"
:
La flamme est bleue et siffle : cette réaction normale libère l'oxygène de la cuve au moment où on vient de la recharger. L'acétylène "pousse" l'air en formant une petite flamme bleue très vive mais peu lumineuse. Peu à peu, l'air
est dégagé et le carbure forme une flamme blanche très éclairante. Il peut aussi arriver que les lampes fassent différents petits bruits dus à l'écoulement d'eau, la pression... On dit alors qu'elles "chantent".
La lampe ne démarre pas
:
La flamme est très petite, alors qu'elle vient d'être chargée en eau et en carbure : Soit l'eau ne s'écoule pas (pointeau), soit il existe une fuite. Après 2 ou 3 minutes, la lampe monte en pression. Si cela ne se fait pas, la flamme
reste de la taille d'une perle. Le bec est bouché (dans ce cas le nettoyer avec un cure bec), la lampe n'est pas correctement fermée ou possède des fuites (on peut le vérifier en passant un briquet sur le contour du joint). Vérifier également qu'il y ait assez d'eau
dans le réservoir. 
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Réparations d'urgence 
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Une fuite peu importante devant être résorbée dans l'urgence. Symptôme : une ou plusieurs petites flammes sortent du joint ou au bord du
protège bec. Il faut avant tout éteindre la lampe. Cette fuite sera colmatée très temporairement avec de la cire de bougie
coulée à l'endroit de la fuite en quantité abondante et lissée avec le doigt. Le gaz qui sort n'est pas chaud, et d'une pression faible. Le pansement tiendra assez de temps pour réparer ou de trouver un autre éclairage.
Un autre type de fuite peut également être résolu, toujours temporairement si niveau du bec, le pas de vis possède un jeu minime qui provoque une légère fuite, celle-ci peut être réparée avec
un simple sac plastique. Eteindre la lampe et retirer le bec. Etirer une bande du sac qui sera enroulée en la serrant très fort sur le pas de vis puis revisser le bec. Elle formera un joint
de fortune (comme une bande de Téflon utilisée en plomberie) qui tiendra un moment.  |


Catalogues de modèles et de photographies
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Catalogue de référence
- lampes à carbure -
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Catalogue de référence 2
- lampes à carbure -
( réalisation en cours ) |
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Catalogue de
photographies
flash |
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Catalogue de
photographies
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* Galeries en Flash
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Catalogues Techniques
Les systèmes de
fermeture 
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Fermeture par
vissage direct |
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Fermeture directe
par vis en dessous |
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Fermeture
par vis multiples |
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Fermeture à
baïonnette centrale |
Fermeture à
baïonnette au fond |
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Fermeture par vissage direct sur le dessus |
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Fermeture par étrier
et vis au dessus |
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Fermeture par étrier
et vis coulissante |
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Fermeture par étrier
et vis en dessous |
Fermeture
excentrique |

MODELES DE LAMPES PAR TYPES DE CROCHETS
Crochet Allemand |
Crochet Belge |
Crochet Stéphanois |
Crochet de mine |
Crochet à double pointe très répandu en Allemagne et adopté par quelques exploitations Françaises du centre et du Midi puis repris par un grand nombre de fabricants Français. |
Crochet rond et simple en forme de "S" formé d'une tige ronde au bout plat employé en Belgique, adopté par les mines des régions du Nord et du Pas de Calais (France) |
Crochet formé d'une double pointe prolongée par une longue tige droite. c'est le crochet des Houillères de St Etienne et des diverses compagnies des bassins de la Loire et du midi |
Elégant crochet en forme de pioche utilisé sur les lampes à huile dites "raves", formé d'une long manche droit se terminant par une petite pioche utilisé sur des lampes de "prestige". |

MODELES DE LAMPES PAR TYPES DE BECS
Modèles de lampes par type de Becs

Bec Parisien |
Bec central |
Bec coudé |
Bec latéral (haut) |
Bec Latéral (Bas) |
Le bec fixé sur le haut de la cuve forme un angle de 45°. C'est le format couramment employé sur les lampes de la manufacture d'Arras |
Le bec est fixé sur le haut de la cuve. Il offre l'avantage de bien protéger la flamme du contact C'est le aussi un format employé pour les lampes de mine ou de table. |
Le Bec situé au sommet de la lampe forme un coude orienté vers le haut. C'est un format fréquemment repris sur les lampes dites "militaires" Françaises. |
Le bec est implanté sur la cuve supérieure et traverse le réservoir d'eau pour sortir sur le coté. Il est généralisé sur les lampes Allemandes, Anglaises et Américaines |
Le bec directement fixé sur la cuve est souvent assorti d'un réflecteur. On retrouve ce format sur un grand nombre de lampes Européennes, avec ou sans manchon coudé. |

Modèles de lampes par
usage et par origine

Lampes à main Françaises |
Lampes de champignonniste |
Lampes US à chapeau (cap's lamp) |
Lampes acétylène allemandes |
Ce type de lampe distribué par de nombreux fabricants en France en font un modèle assez courrant. Elle possède une multitude de variantes. C'est une lampe simple d'une hauteur d'environ 20cm souvent munie d'un crochet et de
deux cuves de tailles équivalentes. |
Ce modèle reconnaissable à son manche en bois horizontal et son bec central. Utilisée dans les carrières recyclées en champignonnières, cette lampe se trouve plus rarement et souvent en mauvais état du bois dégradé par
l'humidité. |
Cette lampe de très petite taille est souvent d'origine américaine produite pour la plupart par la société "Justrite" et déclinée
dans de nombreux modèles. Le corps de la lampe est généralement en laiton strié de plusieurs niveaux avec un bec latéral. |
Ces modèles robustes d'une taille de 10 à 15cm ont principalement été produits par la société "Friemann & Wolf". Ils existent le
plus souvent dans une version en laiton, possédant un étrier à crochet, des réflecteurs élaborés et un crochet sans émerillon. |
Lampes de tables |
Flambeau de secours "de pompiers" |
Lampes de mine |
Lampes de vélo et cyclomoteurs |
Les lampes de tables sont des modèles élégants et décoratifs en laiton bombé de formes très rondes et d'une capacité relativement importante. Un bec central protège la flamme du contact et permet un
éclairage périphérique. Ils sont destinés à être posés et sont donc généralement dénués de crochet. |
La "lampe de pompier" est une sorte de torche composée d'un manche en bois. Elle s'insère dans un manchon supportant une lampe acétylène de grosse taille. Ses deux becs fournissent une flamme de taille
comparable à une torche et plus éclairante. Ces modèles sont relativement rares. |
La "lampe de mine" acétylène reprend la forme générale des lampes de mines a essence et à huile à flamme protégée par un verre et des barreaux de métal. On trouvera parmi les modèles les plus connus, la
lampe Carmaux et les lampes KP d'Arras ainsi que certaines lampes Wolf. |
Les lampes de vélos de petites taille et ont la particularité de posséder un réflecteur complet protégeant la flamme du vent et de la pluie avec de part et d'autres des incrustations de verre coloré
vert et rouge. Un système de fixation à ressort s'adapte sur l'engin qu'elle éclaire. Il en existe d'innombrables variates. |

Lanternes et lampes SNCF

Ces lampes que l'on désigne généralement sous le nom de " lampes SNCF " ont
été fabriquées et utilisées par les Chemins de fer Français et allemands, (notamment pendant la guerre). Ces éclairages Ferroviaires constituent une famille complète de lampes à carbure : les lanternes.
Elles font l'objet d'une page spéciale [lampes à carbure des chemins de fer].

Les lampes de sûreté

Ces lampes souvent confondues avec les lampes à carbure sont généralement désignées sans distinction sous le nom générique de "lampe de mine".
Il s'agit plus précisément des lampes spécialement conçues pour être utilisées pour l'exploitation des gisements miniers et en particulier du charbon. Un site complet leur est consacré pour retracer leur histoire, leur fonctionnement et leurs différents modèles.
[lampes de mine et lampes de sûreté]
CATALOGUE DE REFERENCE DE BECS
Les modèles exposés ci-dessous se distinguent en deux catégories : les becs simples, et les becs conjugués à deux branches dits "doubles becs". Certains de ces becs sont munis d'un système d'appel d'air avec des entrées latérales qui
incorporent l'air au gaz acétylène avant la combustion évitant ainsi le dépôt de suie, augmentant ainsi leur durée de vie. Ces becs ne peuvent cependant pas brûler en veilleuse à l'exception du bec Bray Elta (et de son dérivé en simple bec : Ota).
On retrouvera des modèles très similaires, voir identiques, fabriqués en Allemagne (Frieman & Wolf ) et aux Etats Unis (Justrike).
Des becs, vont dépendre la flamme qui sera fournie par la lampe : voir aussi les différents types de flammes

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